L’ambition de la région avec ce plan régional de développement de la mobilité électrique : devenir, en trois ans, le premier territoire interconnecté de France. Et par la même occasion, atteindre son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, fixé par le schéma régional climat air énergie (SRCAE). Le Nord-Pas-de-Calais vise ainsi une diminution des rejets de CO2 de 20 % d’ici 2020 et de 75 % d’ici 2050, par rapport à 2005.
Pour ce faire, le conseil régional veut financer une dizaine d’actions réparties dans trois catégories d’initiatives, grâce à l’enveloppe de 4 millions d’euros, dont 1,8 million débloqués en 2013,...
L’ambition de la région avec ce plan régional de développement de la mobilité électrique : devenir, en trois ans, le premier territoire interconnecté de France. Et par la même occasion, atteindre son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, fixé par le schéma régional climat air énergie (SRCAE). Le Nord-Pas-de-Calais vise ainsi une diminution des rejets de CO2 de 20 % d’ici 2020 et de 75 % d’ici 2050, par rapport à 2005.
Pour ce faire, le conseil régional veut financer une dizaine d’actions réparties dans trois catégories d’initiatives, grâce à l’enveloppe de 4 millions d’euros, dont 1,8 million débloqués en 2013, auxquels viennent s’ajouter une participation de l’État à hauteur de 50 % des projets.
Soutenir les initiatives de mobilité durable
La première action mise en avant vise le déploiement des bornes électriques : « Le gouvernement a lancé le mouvement en portant le bonus écologique à 7 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique. À nous maintenant de donner confiance en cette technologie aux conducteurs, en proposant un maillage assez dense de bornes sur le territoire », explique Laurent Candelier, directeur du projet régional véhicule électrique.
Deuxième objectif : promouvoir le véhicule électrique auprès de la population grâce à des mesures incitatives. « Avoir des bornes mais sans voitures n’a pas grand intérêt. Aussi notre souhait est d’aider au développement d’actions avec une véritable stratégie de mobilité durable pour qu’à terme, 1,2 % des voitures en circulation dans le Nord-Pas-de-Calais soient électriques », détaille Laurent Candelier. À titre d’exemple, le conseil régional participe à l’achat d’une voiture électrique à hauteur de 30 % pour les TPE. Pour un Kangoo Z.E., l’aide s’élève à 5 424,9 euros. Au final et sur 48 mois, en retirant au prix d’achat cet apport et les coûts de possession, le véhicule coûterait 12 732 euros de moins que son homologue thermique diesel, selon les calculs de la région qui réfléchit à une aide similaire pour des entreprises avec un parc plus important.
Le Nord-Pas-de-Calais participe aussi au financement d’un modèle électrique et d’une borne de recharge pour tous les lycées porteurs d’un projet pédagogique autour du thème de la mobilité électrique. Outre les incitations financières, le conseil compte instaurer des avantages en nature réservés aux utilisateurs des véhicules électriques, tels que des places de stationnement réservées.
Enfin, troisième objectif poursuivi par le conseil régional : encourager des services alternatifs de mobilité décarbonée. « Nous pensons au développement de l’auto-partage 100 % électrique, ou encore au “car-pooling“, permettant aux entreprises dans les zones industrielles de mutualiser leur flotte », reprend le directeur.
Des aspirations tournées aussi vers des solutions établies conjointement avec la SNCF, pour résoudre la question du dernier kilomètre.
Une région en mode décarboné
« Il s’agit de savoir quels services la région peut mettre à disposition des usagers des transports en commun qui souhaitent bénéficier d’un moyen de transport individuel complémentaire pour se rendre sur leur lieu de travail.». Chacun des projets sera suivi par un comité composé notamment de représentants d’EDF, GRDF, de l’Ademe et des collectivités impliquées, avec également Philippe Hirtzman, chargé de mission déploiement des infrastructures de recharge électriques pour véhicules au sein du ministère du redressement productif.
La mission de ce comité : suivre l’avancement de chacune des initiatives afin de créer un réseau de bornes interopérables. En somme, « organiser un écosystème qui favorise l’usage des véhicules 100 % électriques sur les trajets intra et périurbains », conclut Laurent Candelier.