Les entreprises n’ont pas le choix, il faut réduire les émissions de CO2. Et dans cet objectif, les trajets professionnels des salariés ont leur place. Une place qu’il va s’agir de repenser avec les nouvelles mobilités : forfait mobilités durables (FMD), crédit mobilité, autopartage, covoiturage ou vélo. Et cela tombe bien : les salariés sont partants.
Le monde change et les collaborateurs aussi : dans les entreprises, certains n’ont pas de permis, d’autres ne veulent pas de voiture de fonction, notamment les plus jeunes à l’écoute des nouvelles mobilités. D’autres ont des problèmes de parking. La voiture de fonction n’est donc pas la seule solution et il faut construire des alternatives pour s’adapter aux besoins des collaborateurs. D’ailleurs : en interne, nous ne parlons plus de voiture de fonction mais de mobilités », résume Philippe Minvielle, directeur logistique du groupe de BTP GCC.
Directeur des nouvelles mobilités chez Athlon France, Erwan Matte complète ce raisonnement ...
Le monde change et les collaborateurs aussi : dans les entreprises, certains n’ont pas de permis, d’autres ne veulent pas de voiture de fonction, notamment les plus jeunes à l’écoute des nouvelles mobilités. D’autres ont des problèmes de parking. La voiture de fonction n’est donc pas la seule solution et il faut construire des alternatives pour s’adapter aux besoins des collaborateurs. D’ailleurs : en interne, nous ne parlons plus de voiture de fonction mais de mobilités », résume Philippe Minvielle, directeur logistique du groupe de BTP GCC.
Directeur des nouvelles mobilités chez Athlon France, Erwan Matte complète ce raisonnement : « Pendant de nombreuses années, la solution unique pour les entreprises a été la voiture. Aujourd’hui, nos clients font face à plusieurs défis : la hausse des coûts des véhicules et de l’énergie, l’introduction des ZFE-m, les attentes fortes des collaborateurs pour de la mobilité multimodale, et nombreux sont ceux qui ont des objectifs de décarbonation. »
Le bilan carbone en question
Des objectifs qu’il faut concrétiser. « Nous avons identifié les trajets domicile-travail comme un enjeu majeur de diminution des émissions. En déployant plusieurs leviers, nous avons baissé de 50 % les émissions liées à ces trajets pour nos 1 000 salariés et nous avons rendu minoritaire le nombre d’autosolistes qui atteignait 76 % en 2016 », relate Loïc Pinchart, responsable RSE chez CGI Finance. Cette entreprise spécialiste des prêts aux particuliers a de fait multiplié les nouvelles mobilités à destination de ses salariés.
« Nous nous sommes engagés à atteindre le zéro carbone en 2030. Ce qui nous amène à ne prendre que des véhicules électriques lors des renouvellements : 350 le sont déjà sur les 850 de la flotte. Nous misons aussi sur des mobilités douces et des alternatives à la voiture de fonction », détaille Joseph Cinquanta, directeur immobilier et services généraux de l’éditeur de logiciels SAP pour la France, le Benelux et l’Afrique du Nord. Avec cette précision : « Lors de la crise sanitaire, nous avons anticipé notre nouveau plan de mobilité en effectuant un audit des déplacements de nos collaborateurs et en les interrogeant sur leurs besoins et intentions. Beaucoup étaient désireux de passer à des mobilités plus douces et à une plus grande flexibilité. »
Le poids des réglementations
En parallèle, la réglementation se veut incitative. Avec plus de cinquante salariés, les entreprises doivent par exemple définir des plans de mobilité, à moins d’un accord dans le cadre des négociations annuelles obligatoires. « Et au-delà de 500 salariés, elle doivent réaliser un bilan carbone. Jusqu’alors, elles devaient inclure dans ce bilan uniquement les scopes 1 et 2, mais depuis le 1er janvier 2023, elles doivent inclure le scope 3, c’est-à-dire les émissions indirectes qui incluent les trajets domicile-travail. Les entreprises doivent ainsi analyser ces trajets et envisager des solutions plus vertes », prévient David Decultot, directeur du département conseil d’ALD Automotive/LeasePlan France.
Dans ce contexte, les nouvelles mobilités peuvent être une solution pour les trajets domicile-travail. Et ces dispositifs représentent un facteur d’attractivité pour les RH dans un marché de l’emploi très concurrentiel. « Selon une récente étude de l’EDHEC auprès de ses anciens étudiants, les trois quarts mettent en avant, lors de leurs recherches d’emploi, l’engagement sociétal et environnemental du futur employeur », ajoute David Decultot.
« C’est aussi l’opportunité de transformer la contrainte et le stress du trajet domicile-travail en quelque chose de positif, souligne Loïc Pinchart pour CGI Finance. Pour l’entreprise, cela est favorable à sa marque employeur car c’est très apprécié par les jeunes générations. Il ne faut donc pas voir ces solutions comme un coût supplémentaire : elles sont aussi bénéfiques pour l’activité. Selon plusieurs études, un salarié qui vient à vélo est en moyenne arrêté pour maladie deux jours de moins que son collègue qui vient en voiture. »
Motivation et rémunération
En outre, proposer un vélo pour les trajets domicile-travail ou un FMD constitue aussi une rémunération complémentaire. D’autant que le véhicule coûte cher : « Un salarié qui circule en voiture ne voit que le prix à la pompe mais ne prend pas en compte le coût global, c’est-à-dire environ 0,53 euro/km, soit 15 euros pour 30 km ! », rappelle Lucas Quinonero, P-DG et fondateur de Mobeelity, un cabinet pluridisciplinaire spécialiste du déploiement de solutions d’écomobilité.
Les entreprises sont donc largement incitées à passer le cap « et nous l’observons au quotidien : nous ne sommes plus seulement en contact avec les directeurs des achats ou les gestionnaires de flotte, mais aussi avec les responsables RSE ou RH », conclut David Decultot pour ALD.
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