Ressources humaines : des actions en direction des collaborateurs

Premier domaine d’actions en direction des conducteurs : la sécurité routière. Pour certains, elle est depuis longtemps au cœur de la gestion de flotte. C’est le cas chez Johnson & Johnson France qui s’appuie sur un vaste programme de prévention routière baptisé Safe Fleet, avec des objectifs chiffrés de diminution du nombre des sinistres (voir le témoignage).

Mais le sujet est à l’ordre du jour de 2018 pour tous les responsables de parc, notamment du fait de la réaffirmation de l’obligation de désignation des conducteurs verbalisés (voir l’encadré en fin d’article), mais aussi suite aux incitations renforcées du ministère de l’Intérieur. Un ministère qui a organisé en mars 2017 un premier colloque public consacré au risque routier professionnel, suivi en mai 2017 par la première édition des Journées de la sécurité routière au travail.

Quantum France s’est ainsi penché sur le sujet : « En tant que membre du CHSCT de l’entreprise, j’envoie de nombreuses notes aux collaborateurs pour les sensibiliser au risque routier. En 2017, nous avons été très proactifs à l’occasion, entre autres, de la semaine de la sécurité routière au printemps. Nous avons mis à disposition des questionnaires, des quiz et un simulateur en ligne d’examen du permis de conduire », témoigne Laurence Pradeau, office manager en charge de la quarantaine de VP de fonction.

En 2018, Quantum France veut continuer et développer les actions lancées en 2017. « D’autant plus que les choses se précipitent en France avec une actualité très présente sur les radars et la désignation, qui nous oblige à adapter notre communication », poursuit Laurence Pradeau.

Outre la sécurité routière, Quantum France sensibilise aussi ses conducteurs à la consommation de carburant, une démarche qui commence à porter ses fruits. « En ce moment, nous avons de nombreuses questions sur l’essence et l’hybride. Il y a un important travail d’éducation à mener, y compris sur l’éco-conduite. Chacun souhaitant bien faire, cela reste encourageant. L’objectif 2018 est donc d’approfondir la sensibilisation des conducteurs », ajoute Laurence Pradeau (voir le reportage).

Lyreco souhaite aussi faire baisser à la fois la vitesse, la consommation et la sinistralité. Pour atteindre cet objectif, le fournituriste va repositionner les collaborateurs au centre des actions. « Nous allons leur communiquer les informations nécessaires pour qu’ils puissent mener eux-mêmes des actions volontaires. Nous comptons pour cela sur la nouvelle génération, plus sensible aux problèmes de pollutions et autres », indique Philippe Cardoso, responsable des 1 130 véhicules (voir le témoignage).

Au centre hospitalier de Verdun Saint-Mihiel, Maxime Roussel a une approche similaire pour ses 117 véhicules : « Nous organisons déjà des stages de conduite en conditions difficiles sur circuit pour le SAMU et les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD). Mais nous aimerions aller plus loin dans la responsabilisation et la formation des conducteurs. » L’un des objectifs pour 2018 sera donc d’organiser des stages de sensibilisation à la sécurité routière (voir le témoignage).

Communication et formation

Cet objectif se retrouve chez nombre de gestionnaires, en particulier au sein des flottes moyennes. « Nous avions mis en place une formation à la prévention des risques routiers en 2016. Elle sera, je l’espère, à l’ordre du jour en 2018 dans d’autres structures de l’association », anticipe Sébastien Jumilly-Biechler, responsable des 95 véhicules de l’association Les Papillons Blancs de Beaune (voir le témoignage).

« Chez Vilogia, cela fait longtemps que nous devons lancer une formation d’éco-conduite orientée sur la sécurité routière. Cela a déjà été négocié avec le loueur mais nous n’avons pas eu le temps de la faire, regrette Pierre Thorel, acheteur à la tête des 180 véhicules de service pour ce bailleur social. L’un de nos objectifs pour 2018 est donc de construire cette formation. »

L’enjeu est toutefois de réussir à compléter les formations par une communication régulière. Vilogia a commencé en avril 2017 à envoyer des messages « push » pour sensibiliser les conducteurs à la sécurité routière, un mode de communication que le bailleur social compte développer en 2018 (voir le témoignage).

Multiplier les messages en interne

Pour le centre hospitalier de Verdun Saint-Mihiel, Maxime Roussel ne procède pas autrement : « Nous allons collaborer avec le service de communication de l’hôpital pour publier des contenus sur des thématiques de prévention routière, comme la conduite en hiver, ou des conseils en relation avec la flotte. »

Et ce type de démarche peut se révéler payante : « Ces dernières années, nous avons eu des taux élevés de sinistres et nous avons fait le nécessaire pour les réduire. Nous diffusons une petite fiche d’information sur la sécurité routière avec la feuille de paie. Cela a porté ses fruits cette année, avec un effet positif sur l’assurance », constate Sébastien Jumilly-Biechler pour Les Papillons Blancs de Beaune. En 2018, l’association compte donc renforcer la communication auprès des conducteurs pour maintenir la tendance. Le dernier défi ? Remplir les objectifs qui ont été fixés !