Objectifs européens 2021 : quelles stratégies pour les respecter ?
Objectifs européens 2021 : quelles stratégies pour les respecter ?
L’Union européenne impose de limiter les émissions moyennes de CO2 à 95 g/km par véhicule neuf dès 2021, sous peine d’amendes. Pour respecter cet objectif, les constructeurs sont contraints de travailler leurs motorisations et surtout d’accélérer leurs ventes de modèles électrifiés. Tour d’horizon des grandes manœuvres en cours et à venir.
Les constructeurs ne devront pas dépasser une moyenne de 95 g/km de CO2 pour les VP et 147 g/km pour les VUL, pour 95 % des véhicules neufs produits en 2020 et pour la totalité de la production en 2021. Ce seuil se décline pour chaque constructeur selon la masse moyenne des VN vendus au cours de l’année dans l’UE. En cas de dépassement, les constructeurs encourent une amende de 95 euros par gramme de CO2 supplémentaire et par véhicule. En revanche, chaque véhicule émettant moins de 50 g comptera pour 1,67 dans le calcul du taux moyen d’émissions du parc.
« Au vu des amendes, nous n’avons pas d’autre choix que d’atteindre ces objectifs pour...
Les constructeurs ne devront pas dépasser une moyenne de 95 g/km de CO2 pour les VP et 147 g/km pour les VUL, pour 95 % des véhicules neufs produits en 2020 et pour la totalité de la production en 2021. Ce seuil se décline pour chaque constructeur selon la masse moyenne des VN vendus au cours de l’année dans l’UE. En cas de dépassement, les constructeurs encourent une amende de 95 euros par gramme de CO2 supplémentaire et par véhicule. En revanche, chaque véhicule émettant moins de 50 g comptera pour 1,67 dans le calcul du taux moyen d’émissions du parc.
« Au vu des amendes, nous n’avons pas d’autre choix que d’atteindre ces objectifs pour 2021 », juge Guillaume de Boudemange, responsable des opérations commerciales de Kia. La marque propose déjà de l’hybridation légère, de l’hybride, de l’hybride rechargeable et de l’électrique, et disposera certainement d’hydrogène à court terme. Pareillement, la majorité des constructeurs se tournent vers l’électrification pour éviter les pénalités. « Notre stratégie est très claire : arrêter le diesel pour nous concentrer sur l’hybridation légère et les voitures légères. À titre d’exemple, il y a 12 g d’écart au profit de la Swift hybride par rapport à la Swift diesel », indique Stéphane Magnin, directeur de l’activité automobile de Suzuki.
L’électrification comme solution
Chez Nissan, la feuille de route est bien définie et passe par l’électrification : « Nous serons présents très vite avec une gamme électrifiée sur de nombreux segments, et nous répondrons donc à l’évolution des entreprises, annonce Arnaud Charpentier, directeur des ventes. La première génération de véhicules électriques a installé le concept ; l’écosystème associé est aujourd’hui plus que mature en France : il n’y a presque plus qu’à déployer. » De son côté, Mercedes-Benz France mise en 2019 sur une gamme compacte renouvelée avec des moteurs efficients, une motorisation hybride étendue à une dizaine de modèles, un véhicule 100 % électrique et la gamme Smart déjà électrique à 100 %.
« La mutation que nous sommes en train d’opérer avec l’hybride rechargeable et l’électrique va nous permettre d’atteindre les objectifs fixés par l’UE », estime Patrick Gourvennec, président de Mitsubishi Motors France. Ce dernier compte aussi sur la transformation du marché : « Les possesseurs de SUV, cross-overs et monospaces vont se tourner vers d’autres technologies », anticipe-t-il. Pour sa part, Ford vient d’annoncer que tous les futurs modèles de ses gammes VP et VU posséderont une variante hybride, hybride rechargeable ou 100 % électrique. Et le constructeur a introduit l’E-85 sur le Kuga.
Chez BMW et Mini, 25 nouveaux modèles électrifiés seront lancés d’ici 2025, dont douze 100 % électriques. Quatre seront lancés d’ici 2021 : l’iX3, la Mini 100 % électrique, le Sport Coupé i4 et la BMW iNext. « La stratégie du groupe consiste à avoir 500 000 véhicules électrifiés sur la route dans le monde d’ici fin 2019, sachant que nous en avons déjà immatriculé 100 000 en 2017 et 140 000 en 2018, et que nous en avons déjà 300 000 sur les routes », rappelle Aymeric Scheidecker, directeur des ventes entreprises BMW et Mini. Chez Honda, des évolutions sont prévues pour répondre aux normes d’émissions avec pour stratégie d’atteindre les deux tiers de ventes électrifiées en 2025 en Europe. « Il y aura évidemment des renouvellements et des lancements de produits comme l’EV, et des annonces seront faites cette année », prévoit Pierre Guignot, directeur de la division automobile.
Vers une mixité d’énergies ?
La stratégie de Volkswagen VU passera par « une redéfinition des gammes dans les mois et les années à venir, avec probablement des produits sur lesquels nous feront des choix drastiques », explique Julien Bessière, directeur des ventes. Le constructeur ne se ferme pas de portes et a d’ailleurs dévoilé un Crafter hydrogène à Hanovre.
Enfin, outre le lancement d’un premier modèle électrique, Mazda croit encore aux performances des moteurs thermiques. « Avec le Skyactiv-X, nos ingénieurs sont parvenus à mettre au point une motorisation offrant l’agrément d’un essence et les consommations et émissions d’un diesel », argue Olivier Lécluse, responsable des ventes flottes.
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