Olivier Carlier est ingénieur, créateur du site moncoachdecarriere et auteur de Négocier son salaire.
« Il faut toujours demander une augmentation et ce tous les ans. Insister, c’est exister. Ce ne sont que des affaires, du business. Il n’y a rien de mal à faire cette demande. On lève donc la main et on réclame. Et si vous essuyez un refus une année, vous exercez une pression sur vos dirigeants pour que vos vœux soient exaucés l’année suivante.
Ceci précisé, il faut identifier le meilleur moment pour effectuer cette demande. Cela peut être ritualisé en fin d’année dans certaines entreprises, ou réalisé lorsque vous avez décroché un...
Olivier Carlier est ingénieur, créateur du site moncoachdecarriere et auteur de Négocier son salaire.
« Il faut toujours demander une augmentation et ce tous les ans. Insister, c’est exister. Ce ne sont que des affaires, du business. Il n’y a rien de mal à faire cette demande. On lève donc la main et on réclame. Et si vous essuyez un refus une année, vous exercez une pression sur vos dirigeants pour que vos vœux soient exaucés l’année suivante.
Ceci précisé, il faut identifier le meilleur moment pour effectuer cette demande. Cela peut être ritualisé en fin d’année dans certaines entreprises, ou réalisé lorsque vous avez décroché un contrat ou obtenu des résultats particulièrement positifs. Bien sûr, la meilleure opportunité se présente lors de l’entretien d’embauche ou de changement de poste. C’est plus difficile après.
Pour bien faire, il faut définir une fourchette d’augmentation en étudiant les salaires prévus pour ce poste, dans cette entreprise, ce secteur, cette région, avec un minimum et un maximum. On peut aussi proposer ses services à d’autres entreprises pour mesurer ce qu’elles sont prêtes à payer : vu la pénurie de talents, des employeurs sont prêts à mettre 30 % de plus sur un salaire donné. Cela aide aussi à mesurer son attractivité et à négocier avec son employeur plus sereinement. Il est aussi possible de négocier autre chose que du salaire : avantages en nature, voiture de fonction, formation, jours de RTT ou télétravail.
« Préciser les objectifs à atteindre pour l’année suivante » (Olivier Carlier, moncoachdecarriere.com)
Enfin, si on se voit refuser une augmentation, on demande pourquoi refus il y a. Ce peut être alors l’occasion de préciser des objectifs à atteindre pour l’année suivante, avec une prime à la clef. Qu’attend de moi mon employeur ? Quels objectifs dois-je atteindre ? Que se passe-t-il si je les atteins ? Toutes les réponses permettront, si les bons résultats ont été décrochés, de demander la prime associée à la réussite des attentes ou l’augmentation prévue. On entre dans un cercle vertueux où la qualité de son travail et les objectifs atteints débouchent sur une augmentation.
Dans ce processus, il n’est jamais question d’élever le ton, de se fâcher ou de se vexer. On mène une négociation dans le respect, en faisant preuve d’empathie et de compréhension. Mais si l’employeur se montre toujours rétif à la discussion, il est conseillé d’aller voir ailleurs, de démarcher un employeur qui respecte mieux son travail et son profil. »