
Comment appréhender le riche mais complexe marché du reconditionnement VO ? Avec 6 millions d’unités vendues en moyenne par an, contre seulement 2 millions pour les VN, les VO attirent forcément les convoitises mais n’est pas pour autant un marché facile. Omia, spécialiste des équipements de peinture et traitements de surface notamment pour le marché automobile, possède les compétences dans tous les compartiments de son métier, de l’implantation des ateliers de carrosserie jusqu’aux problématiques de génie civil.
Cependant, l’entreprise ne dispose pas de celles liées aux services d’ingénierie, pourtant nécessaires pour que ses clients puissent reconditionner les VO dans les meilleures conditions. Aussi a-t-elle signé un accord de partenariat avec la toute jeune société RefitNGIN (née en octobre dernier) qui, elle, dispose de ces compétences.
« L’organisation des ateliers de réparation a très peu évolué durant les dernières décennies », estime Jean-François Brazeau, co-fondateur de la start-up RefitNGIN. Résultats, productivité et performances faibles : « des verrous entravent le bon reconditionnement des VO, du fait de la difficulté à aller vite, à des coûts maîtrisés, avec une qualité homogène », ajoute-t-il.
Ce partenariat entend donc donner un coup de fouet à la conception des ateliers de réparation, grâce à des concepts et des méthodes qui permettront de mieux organiser les flux et ainsi de gagner du temps sur tous les process. Au bout du compte, le « lead time » – le temps qu’il faut entre l’achat et la revente du VO –, serait « cinq fois plus court », affirme Yann Brazeau, second co-fondateur de RefitNGIN.
Cette optimisation est aussi affaire de système d’information : la start-up propose une offre digitale destinée à homogénéiser la qualité du reconditionnement, tâche généralement difficile tant les véhicules traités sont différents. Tout l’enjeu consiste à lisser cette variabilité par une refonte des process à laquelle le digital va apporter une importante contribution.
Les deux entreprises ont déjà commencé à démarcher des prospects en commun. Leur partenariat se veut souple, sans exclusivité et peu formalisé. Il se base uniquement sur une mise en commun des compétences au bénéfice des professionnels de l’automobile, des constructeurs jusqu’aux MRA en passant par les concessionnaires, les carrossiers, les loueurs, etc. Bref, tous ceux qui sont impliqués dans le reconditionnement des VO.