L’opération « Tous ensemble pour le covoiturage » prolongée

Île-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports de la région, a voté la prolongation de la prime au covoiturage lancée le 1er octobre dernier.
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Ile-de-France Mobilités covoiturage
(c) Île-de-France Mobilités

Prévue pour durer jusqu’au 31 décembre 2017, celle-ci se poursuivra finalement jusqu’au 30 juin 2018, de nouveau dans la limite de 50 000 euros par entreprise. Le dispositif a déjà subventionné plus 50 000 trajets depuis son lancement, selon Île-de-France Mobilités. Pour rappel, 2 euros par trajet sont versés aux acteurs partenaires, au nombre de 17, qui s’en servent pour financer des opérations promotionnelles. La plupart reversent les 2 euros aux passagers, aux conducteurs ou aux deux.

Suppléer au réseau de transports en commun

Karos, spécialiste du covoiturage domicile-travail, a été le premier partenaire à atteindre l’objectif de 25 000 trajets covoiturés à partir du 1er octobre, soit 50 000 euros de subventions accordées. La start-up a analysé les données de ces trajets. Bilan : le service a servi à « des déplacements ayant des origines et des destinations mal couvertes par le réseau de transports en commun », avec 81 % des trajets impliquant la grande couronne, et 34 % y démarrant et y arrivant. Autre constat : avec une distance moyenne de 18 km, les trajets covoiturés ont principalement servi au rabattement vers le réseau de transports en commun. Et 88 % des trajets ont été effectués en heure de pointe.

« Un trajet de covoiturage en grande couronne coûte 2 euros à la collectivité, lorsque le même trajet en bus ou en transport à la demande coûte significativement plus cher. Nous espérons vivement que, fort de ces résultats prometteurs, IDF Mobilités va prendre toute la mesure du potentiel de cette nouvelle offre de mobilité en plaçant la voiture partagée au cœur de son offre de transports en commun. Il est temps de traiter les lignes de court-voiturage de la même manière que les lignes de bus en termes de tarification et de financement », a argumenté Olivier Binet, cofondateur et président de Karos.