Orange : une flotte électrique qui se recharge sur site

Chez Orange, l’approche de la recharge en itinérance pour sa flotte électrique repose sur deux piliers, interne et externe. Le parc de bornes se constitue de 1 400 points de charge répartis dans quelque 250 parkings en métropole et dans les DROM. « Nous avons actuellement un point de charge pour deux véhicules, ce qui suffit amplement. Nous avons aussi la chance de bénéficier d’un très bon maillage du territoire. Nos collaborateurs peuvent ainsi se recharger en itinérance dans nos sites, en limitant le recours aux stations publiques », expose Alexandre Nepveu, chargé de projet mobilité pour l’opérateur téléphonique. 82 % des recharges des véhicules électriques d’Orange se font donc en interne.

Des sites équipés

« Sauf que nous sommes uniquement équipés de bornes AC de 7 à 22 kW, opérées par notre partenaire Ze-Watt, précise Alexandre Nepveu. Nous privilégions donc ce mode de recharge, car nous n’avons pas de superchargeurs en interne pour des raisons techniques : nos sites demeurent limités en puissance disponible. »

Pour la recharge sur des bornes publiques, soit 18 % des usages chez Orange, tous les véhicules électriques sont livrés avec deux cartes d’eMSP : Ze-Watt pour la recharge en interne ou en itinérance avec le réseau Gireve, et TotalEnergies (moins employée) pour le réseau de recharge rapide sur autoroute, dont le réseau Ionity qui n’est pas compatible avec Gireve. Cette carte TotalEnergies, qui sert essentiellement à la recharge en DC, permet aussi de régler les parkings, le péage, le lavage, etc.

« Pour les bénéficiaires de voitures de fonction qui possèdent ces deux cartes, nous prenons en charge l’intégralité des coûts de la recharge, qu’elle soit pour un usage professionnel ou privé, même en vacances », explique Alexandre Nepveu. Et ce, à hauteur du kilométrage prévu dans le cadre des contrats de location. Seule contrainte, Orange n’autorise pas l’usage de ces cartes hors de France. « Pour nous, il n’y a pas de risque d’explosion des coûts en ce qui concerne la recharge en itinérance : au quotidien, la plupart des cadres se rechargent à domicile ou dans nos sites pour des raisons pratiques. Cela reste toujours plus simple que d’aller chercher un superchargeur sur une aire d’autoroute ou dans un centre commercial », complète ce responsable.

Pas de recharge à domicile

En revanche, toujours pour sa flotte électrique, Orange n’installe pas de points de charge aux domiciles des collaborateurs. « Nous essayons toutefois de sensibiliser ces derniers aux usages et aux tarifs de la recharge en itinérance, reprend Alexandre Nepveu. Grâce à la plate-forme Gireve, la disponibilité des bornes et leurs tarifs s’affichent. Nous mettons alors des couleurs différentes sur celles qui sont les moins chères. Aujourd’hui, nous préférons expliquer et faire de la pédagogie. Nous n’imposons pas de restrictions sur la recharge en itinérance, car les enjeux économiques demeurent encore minimes. Il s’agit surtout d’accompagner nos salariés vers la transition énergétique, et donc faire en sorte qu’ils adhèrent à l’électromobilité », détaille Alexandre Nepveu.

Par ailleurs, les réseaux publics de recharge se développent fortement : le parc de bornes a doublé en 2022 et il atteindra 100 000 points de charge à la fin 2023. Orange se montre donc confiant dans ce service, d’autant que l’entreprise n’a pas de remontées négatives sur l’usage de ces réseaux publics. « À part quelques zones blanches, nous trouvons suffisamment de bornes publiques sur le territoire, y compris en Corse et dans les DROM », note Alexandre Nepveu.

Éduquer et sensibiliser

Il reste cependant un important travail d’éducation et de sensibilisation à mener auprès des collaborateurs sur la recharge en itinérance. Cette pratique n’est pas naturelle et Orange doit continuer à communiquer et à faire de la pédagogie. « Nous avons encore de nombreuses personnes qui n’osent pas faire appel à ces services. Aussi, nous avons mis en ligne sur notre intranet des informations utiles mais également un guide des bonnes pratiques. Par exemple, si un collaborateur utilise le planificateur d’itinéraires de son véhicule, il doit bien vérifier que les bornes proposées sont compatibles avec ses cartes Ze-Watt et TotalEnergies », conclut Alexandre Nepveu.