À la tête d’un parc de 19 500 véhicules, l’opérateur de téléphonie Orange a décidé de remplacer la moitié de ses 1 500 véhicules particuliers par des Citroën C3 essence. En parallèle, ce basculement s’accompagne d’une électrification de la flotte quand les utilisations sont compatibles, avec à terme un objectif de 5 000 véhicules zéro émission.
Orange propose des véhicules électriques en autopartage (Zoé et Leaf en photo). L’opérateur dispose notamment de 250 véhicules de société électriques et vise les 5 000 modèles électriques de ce type d’ici cinq ans.
La fiscalité joue un rôle prépondérant dans les pratiques des entreprises. Ainsi, pour éviter de déclarer des avantages en nature, Orange demande à ses cadres éligibles aux véhicules de fonction de participer financièrement pour couvrir les usages privés.
Autre exemple, Orange privilégiait jusqu’à présent le diesel pour récupérer 80 % de la TVA sur ce carburant. L’opérateur a changé son fusil d’épaule en 2016 quand plusieurs villes ont décidé d’exclure le diesel de leurs territoires.
Si en 2005, les citadines d’Orange carburaient au diesel, en 2006, 17 % des renouvellements, soit 1 500 à 3 000 véhicules, ont donc été réservés à l’essence. La...
La fiscalité joue un rôle prépondérant dans les pratiques des entreprises. Ainsi, pour éviter de déclarer des avantages en nature, Orange demande à ses cadres éligibles aux véhicules de fonction de participer financièrement pour couvrir les usages privés.
Autre exemple, Orange privilégiait jusqu’à présent le diesel pour récupérer 80 % de la TVA sur ce carburant. L’opérateur a changé son fusil d’épaule en 2016 quand plusieurs villes ont décidé d’exclure le diesel de leurs territoires.
Si en 2005, les citadines d’Orange carburaient au diesel, en 2006, 17 % des renouvellements, soit 1 500 à 3 000 véhicules, ont donc été réservés à l’essence. La décision de permettre aux entreprises de récupérer la TVA sur l’essence a conforté Orange dans sa démarche volontaire.
Un mix énergétique à redéfinir
L’opérateur historique a donc décidé de redéfinir le mix énergétique de sa flotte. « Nos véhicules sont dotés de boîtiers de télématique, explique Patrick Martinoli, directeur de la gestion des véhicules. Lorsque le véhicule est changé, nous étudions les kilométrages pour proposer un modèle dont l’énergie est adaptée à l’utilisation réelle. »
En dessous de 12 000 km et pour des usages urbains et péri-urbains, Orange préconise l’électrique. Entre 12 et 22 000 km, l’opérateur préfère l’essence ou l’hybride, et conseille le diesel au-dessus de cette limite. « Le diesel s’amortit lorsque le véhicule roule beaucoup », précise Patrick Martinoli.
Patrick Martinoli, directeur de la gestion des véhicules, Orange
La direction de la gestion des véhicules d’Orange est un département transversal. Son influence se limite au conseil car les différentes unités conservent leur pouvoir de décision. Cela étant, le mix énergétique redéfini à l’automne 2016 est mis en application depuis le début de cette année. Pour convaincre les collaborateurs et les services de passer à l’essence, Orange a signé un accord avec Citroën sur la dernière C3.
« Il fallait séduire les services et les conducteurs en apportant des avantages supplémentaires par rapport au diesel, rappelle Patrick Martinoli. Nous avons choisi la C3 pour son attractivité et sa modernité. L’entrée de gamme essence commence à 85 ch quand une autre version de 110 ch, dont le prix est équivalent au diesel, s’équipe d’une boîte automatique. Grâce à cette dernière, l’essence devient aussi souple que le diesel. »
En outre, d’après les calculs d’Orange et contrairement à un conducteur expérimenté, le collaborateur lambda consomme moins avec une boîte automatique qu’avec une mécanique manuelle. Orange a également choisi la C3 car le constructeur français a consenti une remise importante. Dans un deuxième temps, l’opérateur a mis en concurrence ses trois loueurs et ALD Automotive a remporté le marché grâce à une meilleure offre et à une augmentation supplémentaire de la valeur résiduelle.
L’essence plus séduisante que le diesel
« ALD s’est aperçu qu’il pouvait obtenir une meilleure valeur de revente sur le marché de l’occasion car la demande des particuliers pour l’essence est importante », constate Patrick Martinoli. Finalement, la moitié des 1 500 VP d’Orange sera remplacée cette année par des C3.
Sur le segment des citadines, Orange recourt à des véhicules de société deux-places. Aujourd’hui, 250 d’entre eux roulent à l’électrique. Orange s’est fixé comme objectif de multiplier ce volume tous les ans. « Si le bonus est de plus en plus faible, nous sommes convaincus de la pertinence de l’électrique. Cela étant, cette technologie n’est pas universelle et l’électrique est tout sauf simple à déployer. Il faut mener une véritable recherche afin d’obtenir une solution équilibrée pour la recharge », constate Patrick Martinoli.
À l’heure actuelle, Orange dispose d’une borne par véhicule électrique. Lorsque le nombre de modèles zéro émission va s’accroître, l’opérateur devra faire comprendre à ses collaborateurs qu’une place de recharge n’est pas un emplacement de parking et qu’il faut la libérer le plus rapidement possible.
Une énergie pour chaque usage
Les 9 500 dérivés de VP sont renouvelés tous les quatre ans. Dans les cinq ans, Orange s’appuiera sur 5 000 modèles électriques de ce type. « Le choix de l’énergie dépend aussi de la région, continue Patrick Martinoli. Dans la Creuse où les kilométrages sont élevés, le diesel conserve sa pertinence. À Paris, nous pourrons passer à l’électricité et aussi à l’essence. »
Définir un mix énergétique suppose une radiographie des usages. Sous l’angle économique et environnemental, Orange considère que l’essence est justifiée entre 12 000 et 22 000 km. Un spectre d’utilisation précis pour une flotte optimisée à son maximum.
La flotte d’Orange en chiffres
• 19 500 véhicules dont 9 300 véhicules de société deux-places, 7 500 VUL, 1 500 VP 4 ou 5 places dont 300 en autopartage, 1 200 véhicules de fonction
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