Avec une croissance de 1,5 % par rapport à 2016, les ventes ont progressé à « un rythme moins soutenu que les exercices précédents » en 2017, a pointé l’OVE. En effet, le marché avait affiché une croissance de 6,3 % en 2015 avec 730 763 unités mises à la route, et de 8,1 % en 2016. Si bien que les flottes ne représentaient plus que 31,79 % du marché automobile français à la fin de l’année, contre 32,56 % en 2016 et 31,85 % en 2015.
Malgré tout, le marché du véhicule d’entreprise reste en bonne santé. Il a dépassé les 800 000 immatriculations, tiré par les ventes de VUL. Ces dernières ont progressé de 3,8 % avec 334 696 unités vendues, tandis que celles de VP sont restées stables (462 132 unités, – 0,03 %). « C’est sur la seconde partie de l’année que l’activité s’est redressée, puisqu’au premier semestre, il affichait un recul de 1,3 % », a précisé l’OVE.
Le diesel en recul de 0,2 %
Côté motorisations, les immatriculations diesel se sont globalement réduites de 0,2 %. En cause : une désaffection sur le segment des VP où les ventes de diesel ont affiché une baisse de 2,6 % (357 726 unités). « La motorisation privilégiée de longue date par les gestionnaires de parc subit le contrecoup des campagnes anti-diesel dans les villes et l’alignement progressif de la fiscalité avec l’essence », a commenté l’OVE. L’impact s’est moins fait ressentir sur les VUL pour lesquels les ventes de diesel ont grimpé de 2,8 %.
L’essence et l’électrique gagnent du terrain
En contrepartie, les autres énergies ont continué de marquer des points. Avec 92 275 immatriculations (84 427 VP et 7 848 VUL), l’essence a connu une hausse globale de 8,5 %. Cette motorisation a effectué une percée chez les VUL avec + 62,4 %, contre seulement + 5,3 % pour les VP.
« L’entrée en vigueur de la déductibilité progressive de la TVA sur l’essence à compter du 1er janvier 2017 explique en partie cette augmentation (voir brève). Mais le mouvement est surtout lié à la désaffection à l’égard du diesel et aux craintes des décideurs d’entreprise que leurs collaborateurs ne puissent plus circuler dans certaines villes », a nuancé l’OVE.
De même, 11 811 véhicules électriques ont été mis à la route, soit une hausse de 25,1 %, dont presque autant de VP (6 556 unités, + 44,2 %) que de VUL (5 255 unités, + 7,4 %).
Les hybrides pénalisées par la disparition des aides
Les ventes d’hybrides se sont maintenues, avec 18 766 mises à la route, soit une hausse de 23 %. Les ventes ont principalement concerné les VP, avec 18 206 immatriculations (+ 22 %), dont 5 690 hybrides rechargeables et 12 516 non rechargeables.
L’hybride rechargeable « a fait les frais de la réduction très importante des bonus à l’achat depuis plusieurs années », a indiqué l’OVE qui précise qu’« à compter du 1er janvier 2018, il n’y a d’ailleurs plus aucun coup de pouce à l’achat sur ces motorisations ».
Une évolution contrastée entre VP et VUL
Au final, le diesel est resté majoritaire en entreprise avec une part de marché de 84,56 % (- 1,43 point sur un an) ; contre 11,51 % pour l’essence (+ 0,74 points), 1,47 % pour l’électrique et 2,34 % pour l’hybride. Le déclin du gazole a été plus marqué sur les VP (76,58 % de part de marché, – 2,05 points) que sur les VUL (95,70 % de part de marché, – 0,96 point). En conséquence, la part de marché de l’essence est plus élevée pour les VP (18,07 %) que les VUL (2,34 %). En revanche, l’électrique a remporté plus de parts de marché chez les VUL (1,57 %) que chez les VP (1,40 %).