
L’organisme, dans ses prévisions pour le second semestre 2018 publiées le 28 juin, anticipe une instabilité dans le secteur. « Le tournant 2018-2019 pourrait être un sujet de préoccupation avec notamment des incertitudes concernant la situation économique internationale : différends politiques et commerciaux, hausse des prix du pétrole… », a avancé Jean-Michel Mercier, directeur de l’OVI. Malgré cette conjecture troublée, l’OVI anticipe 51 700 immatriculations de véhicules industriels de plus de 3 t pour le second semestre 2018.
Cette prévision confirme la croissance du marché européen relevée par l’observatoire au premier semestre avec 131 163 unités vendues. Selon l’OVI, autant de VI ont été mis à la route en 2018 qu’avant la crise de 2008. En France, le VI a passé un solide premier semestre avec une hausse de 7,6 % par rapport à l’année dernière. Le marché du tracteur neuf a tiré ce chiffre vers le haut avec 12 283 immatriculations, soit 10 % de progression. Les tracteurs ont constitué 55 % des immatriculations de VI dans l’Hexagone.
Vers un secteur VI moins polluant
L’OVI a également relevé que l’économie d’énergie était un sujet de recherche important pour le secteur. Parmi les solutions envisagées, l’utilisation du biométhane, une part plus importante de composés renouvelables dans les carburants ou simplement l’amélioration du rendement des motorisations standards sont en tête de liste.
D’autre part, des travaux portant sur l’aérodynamisme comme l’ajout de jupes latérales, de becquets de toit ou de volets amovibles sont effectués afin d’optimiser l’efficacité des véhicules. L’informatique embarquée permet également de réduire la production de CO2 en optimisant le suivi de flotte. Le renouvellement du parc de véhicules industriels en cours contribue également à abaisser les émissions de gaz à effet de serre.
La diminution de la pollution constitue un enjeu important car à partir de 2019, une réglementation imposera aux constructeurs de camions d’afficher la consommation de CO2 de leurs nouveaux modèles. Cet étiquetage pourrait être utilisé afin de moduler les tarifs aux péages européens selon la distance parcourue comme c’est déjà le cas en France, mais peut-être aussi selon le niveau de CO2 dégagé.