
Après avoir fait le « tour du propriétaire », Carlos Tavares a laissé à Michael Lohscheller, le patron d’Opel, le soin d’annoncer le plan « PACE ! » (« paix » en latin). Un plan qui prévoit un retour à l’équilibre financier pour Opel d’ici 2020 par le biais de mesures industrielles, technologiques et de management.
Pour cela, les synergies entre les constructeurs du groupe (Opel-Vauxhall, Citroën et Peugeot) vont se faire plus fortes et plus rapides que prévu. D’ici 2024, deux plates-formes de PSA, CMP (citadines) et EMP2 (compactes et routières, utilitaires) seront mises en place dans toutes les usines d’Opel-Vauxhall. Exit donc les développements de véhicules sur une base General Motors et parfois totalement déconnectés des besoins des consommateurs européens.
PACE ! rationalise et partage les motorisations
Concrètement, la prochaine nouveauté sera l’Opel Combo dès 2018. La Corsa a été repoussée d’un an à 2019 du fait de cette rationalisation. Cette dernière reposera sur la plate-forme CMP de la Peugeot 208. L’équivalent Opel du Peugeot 5008 en version 7 places sera fabriqué à l’usine d’Eisenach en 2019. Puis, l’usine de Rüsselsheim fabriquera, sur la plate-forme EMP2, un véhicule du segment D. Cette cousine de la Peugeot 508 sera commercialisée en 2020. Ceci sans compter le partage actuel de plates-formes pour les Peugeot 3008 et Opel Granland, ainsi que les Citroën C3 Aircross et Opel Crossland.
Du côté des groupes motopropulseurs, c’est encore PSA qui sera le seul fournisseur des motorisations essence, diesel et hybrides. À ce sujet, l’Opel Grandland hybride sera commercialisé en 2018 en même temps que le Peugeot 3008 hybride. En revanche, la R&D d’Opel reste plus en avance sur l’électrique que le Groupe PSA, notamment sur la pile à combustible. Le centre de Rüsselsheim deviendra donc le pôle de développement des véhicules électriques pour toutes les marques PSA-Opel-Vauxhall, la Corsa électrique devant être commercialisée dès 2020.
Avec PACE !, Opel vise l’international
« L’alignement des plates-formes et des chaînes de traction va considérablement réduire la complexité des développements et de la production, générant des économies d’échelle et des synergies qui contribueront à notre rentabilité globale », a souligné Michael Lohscheller. Ce qui n’empêchera pas Opel de lancer neuf nouvelles carrosseries avec un lancement majeur par an d’ici 2020. Enfin, Opel a dorénavant la possibilité d’aller se battre sur une vingtaine de marchés mondiaux qui lui étaient interdits jusqu’alors car chasse gardée de General Motors (Amérique Latine, Asie, Afrique et Russie par exemple).
La précédente actualité sur la reprise d’Opel par le Groupe PSA
La nouvelle organisation des captives Opel-Vauxhall
