Exceptionnelles, les grêles subies en 2022 ont tiré à la hausse le marché du bris de glace, tout en accentuant en conséquence le manque de disponibilité des pare-brise. Une pénurie relative, entre autres due à des difficultés d’ordre logistique, mais aussi à la multiplication des modèles de pare-brise pour les véhicules électriques d’origine asiatique.
La disponibilité des pare-brise est une contrainte à ne pas sous-estimer. Selon Stéphane Saubesty, responsable commercial grands comptes de Mondial Pare-Brise, l’année 2022 a été marquée par des phénomènes exceptionnels de grêle durant l’été, qui ont gonflé « artificiellement » le marché du bris de glace. Avec un impact sur tout le monde du vitrage, sur les flottes qui ont vu de très nombreux véhicules immobilisés, mais aussi sur la carrosserie, sur les prestataires qui ont dû dépêcher d’urgence leurs techniciens dans les différents sites concernés et, enfin, sur la disponibilité des pare-brise dont la demande forte et soudaine a perturbé...
La disponibilité des pare-brise est une contrainte à ne pas sous-estimer. Selon Stéphane Saubesty, responsable commercial grands comptes de Mondial Pare-Brise, l’année 2022 a été marquée par des phénomènes exceptionnels de grêle durant l’été, qui ont gonflé « artificiellement » le marché du bris de glace. Avec un impact sur tout le monde du vitrage, sur les flottes qui ont vu de très nombreux véhicules immobilisés, mais aussi sur la carrosserie, sur les prestataires qui ont dû dépêcher d’urgence leurs techniciens dans les différents sites concernés et, enfin, sur la disponibilité des pare-brise dont la demande forte et soudaine a perturbé les chaînes logistiques.
« Ces épisodes de grêle étaient très localisés mais nombreux, et ce fait-là a été assez inhabituel, décrit Simon Desbois, directeur des marchés entreprises de Carglass en France. Nous avons déployé notre plan grêle et proposé à nos techniciens de se rendre dans les centres des zones affectées. Ce qui a d’ailleurs révélé des tensions sur le marché du travail relatives à ces techniciens qui peuvent être sollicités dans d’autres secteurs que l’automobile. » Et cette question de disponibilité a mis en lumière une certaine fragilité des chaînes logistiques face à l’inattendu que représentent ces phénomènes climatiques exceptionnels.
Une logistique perturbée
« De manière générale, la logistique du vitrage demeure complexe. Le vitrage est un produit fragile qu’on ne peut pas stocker comme les pneus », illustre Frédéric Fourgous, directeur général d’Actiglass. Le seul prestataire à avoir un stock reste Carglass qui possède la taille suffisante. Mais ce prestataire a lui aussi rencontré des difficultés. « La guerre en Ukraine, la pénurie des transporteurs routiers mais aussi les grèves des ports en France ont entraîné des difficultés d’approvisionnement », explique Simon Desbois, pour Carglass. L’enseigne affirme les avoir surmontées grâce notamment à sa logistique interne. « Nous nous approvisionnons directement auprès des fabricants verriers et nous cherchons des solutions alternatives en cas de problème. Et nous avons décidé de rallonger la durée de nos stocks de trois à quatre mois. Cela nous apporte une latitude supplémentaire vis-à-vis de telle ou telle usine, entre autres en fonction des prix qu’elles pratiquent », ajoute Simon Desbois.
Ce sujet lié à la logistique reste une affaire de cuisine interne des prestataires. Et il n’intéresse les gestionnaires de flotte qu’en cas de difficultés, comme celles rencontrées en 2022 où il a fallu parfois attendre longtemps avant de remplacer les pare-brise détruits par la grêle. Il est aussi symptomatique d’une logistique à la complexité croissante face à des références toujours plus nombreuses dans le vitrage. Et sans stock, il faut pouvoir s’assurer d’une bonne disponibilité des produits.
Toujours plus de références
Un constat d’autant plus vrai que de nouveaux acteurs arrivent sur le marché des véhicules électriques, asiatiques surtout, avec donc des références de pare-brise jusqu’ici inconnues. « Ces modèles connaissent un certain succès et l’après-vente doit les prendre en charge, ce qui n’est pas encore le cas, évoque Simon Desbois, pour Carglass. De notre côté, nous nous adressons directement aux fabricants verriers. Il s’agit, rappelons-le, d’un marché mondialisé. »
Pour Frédéric Fourgous d’Actiglass, il existe en effet « un phénomène de rareté » qui s’intensifie : « Nous travaillons majoritairement avec les deux grands fabricants de vitrage, Saint-Gobain et Pilkington, qui possèdent leurs propres services de distribution. Nous sommes livrés en moyenne en huit heures. Et si nous ne trouvons pas chez ces deux fabricants, nous nous adressons au principal grossiste de vitrage en France, VSF, qui s’appuie sur 15 000 références », expose Frédéric Fourgous.
La disponibilité des pare-brise
Les enseignes n’ont de fait pas d’autre choix que de compter sur leurs partenariats avec les fabricants. « Cela suffit en général, mais jamais complètement, surtout pour les VN. D’autant que les constructeurs, tendent à garder ces pare-brise pour eux », souligne Rodolphe Noulin, directeur de Speedy.
Au-delà des épisodes exceptionnels de grêle, la disponibilité des pare-brise peut donc influer sur le choix des clients selon Frédéric Fourgous, choix qui va par exemple souvent se porter sur Saint-Gobain même si ce fabricant est plus cher, mais plus rassurant pour la disponibilité des produits.
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