Passer du stock au flux avec l’auto-partage

« C’est ce qu’il faut tout d’abord expliquer aux clients : ce coût supérieur à une LLD classique est lié à la présence d’un lecteur de badge, à l’informatique embarquée, et aux remontées d’informations en temps réel nécessaires à l’organisation du service, constate Sylvain Schuler, directeur du développement international de la LLD chez RCI Banque. Et sur la promesse d’économie à plus long terme, le client doit nous faire confiance. »

Un gain estimé à moyenne échéance à 30 % par rapport à une gestion de pool classique, selon les spécialistes. Autre difficulté : penser la flotte non plus en stock mais en flux. « Avec une flotte classique, le besoin est assez facile à analyser : il s’agit d’acquérir, pour une durée déterminée, un véhicule dont on connaît le prix et qui est affecté à une personne précise. Tous les paramètres sont connus et prévisibles, la décision facile et le risque limité », souligne Denis Férault, directeur du conseil chez Arval.

Pour l’auto-partage en revanche, la décision est prise sur la base d’une évaluation des quantités de trajets à effectuer, pour une quantité d’utilisateurs susceptibles de les employer. « Ce besoin doit être satisfait avec une quantité de voitures. Il faut donc faire se rencontrer les trois paramètres : le bon nombre de voitures pour le bon nombre d’utilisateurs pour le bon nombre de trajets, à un coût acceptable », conclut Denis Férault. Une équation qu’il va maintenant falloir résoudre.