Patrick Maillet, Deret : « L’électrique est le moins perturbant pour le citoyen urbain »
Deret s’est lancé dans le transport en mode électrique dès 2007, et a plus récemment fait le choix d’élargir sa flotte au GNV. Retour sur huit ans d’utilisation de VE.
Patrick Maillet est directeur administratif et commercial chez Deret.
« Nos VE lancés il y a huit ans tournent encore et génèrent très peu de frais. Mais le constructeur qui nous les a vendus, Modec, n’existe plus ; nous devons donc faire la maintenance en commandant les pièces aux quatre coins du monde. Nous possédons un garage intégré avec du personnel formé et avons le logiciel du constructeur pour analyser les défauts rencontrés sur les batteries.
La seule faiblesse d’un VE reste justement la batterie. Si elle est bien employée, nous ne retournons chez le concessionnaire qu’au bout de huit ans. Sur 54 véhicules, certains ont toujours leurs...
Patrick Maillet est directeur administratif et commercial chez Deret.
« Nos VE lancés il y a huit ans tournent encore et génèrent très peu de frais. Mais le constructeur qui nous les a vendus, Modec, n’existe plus ; nous devons donc faire la maintenance en commandant les pièces aux quatre coins du monde. Nous possédons un garage intégré avec du personnel formé et avons le logiciel du constructeur pour analyser les défauts rencontrés sur les batteries.
La seule faiblesse d’un VE reste justement la batterie. Si elle est bien employée, nous ne retournons chez le concessionnaire qu’au bout de huit ans. Sur 54 véhicules, certains ont toujours leurs batteries, d’autres en ont déjà changé deux fois. Nos blocs batteries sont importants : ils pèsent près de 1 t avec un système pour gérer la charge et la recharge. Ce dernier date de 2005 et des systèmes plus récents éviteraient sans doute les problèmes que nous avons rencontrés. En revanche, il faut parcourir au moins 70 km par jour avec un VE pour que la batterie se charge et se décharge, sinon elle s’abîme.
Notre plate-forme de Gennevilliers (92) a été construite pour accueillir nos camions électriques avec onze bornes. La recharge se fait la nuit ou au retour des tournées, entre 11 h et 13 h. Elle prend environ six heures car les véhicules ne reviennent jamais vides. Nos chauffeurs sont aussi équipés de transpalettes électriques pour faciliter la distribution des derniers 100 m.
C’est compliqué d’être 100 % propre : même l’électricité pollue si elle est produite à partir de centrales à charbon. Je reste donc assez circonspect. Cependant, nous avons huit années d’expérience avec l’électrique et malgré ses défauts (faiblesse de l’offre, autonomie, etc.), cela reste, pour le citoyen urbain, le seul mode de déplacement le moins perturbant : il ne fait pas de bruit et n’émet ni CO2, ni particules. Ces raisons nous ont poussés à l’adopter, couplées à la disponibilité de l’énergie sur le terrain : nos VE se branchent sur des prises 400 v triphasées, accessibles dans toutes les stations industrielles.
Dans les villes comme Paris, l’électrique est la solution la plus adaptée pour les dix à venir. Ce n’est pas vrai en province où il n’y a pas d’interdictions de circuler. Nous croyons dur comme fer à l’électrique pour la distribution B2B en centre-ville, bien qu’en France la mode soit au GNV et que les constructeurs européens sortent d’abord leurs camions électriques en Californie comme Mercedes avec son Fuso. »
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