Grâce à un volet financier maîtrisé, le pôle métropolitain Le Mans-Sarthe rentabilise son service d’autopartage dont le périmètre va encore s’élargir dans les prochains mois. Cette nouvelle mobilité permet aux communes d’offrir à leurs habitants et à leurs agents une alternative aux transports en commun, au taxi et à la voiture individuelle.
L’union fait la force. Les sept communautés de communes du pôle métropolitain Le Mans-Sarthe ont décidé de s’associer pour mutualiser leurs moyens financiers et renforcer l’impact de leurs actions. Avec 108 communes, ce pôle métropolitain rassemble 350 000 habitants.
À l’initiative des élus du Mans, décision a été prise en 2015 d’agir sur la santé et la mobilité. Sur ce dernier dossier, la collectivité s’est donné pour objectif de compléter l’offre de transports en commun. Quand les villes et la région sont compétentes en matière de transports en commun, le pôle métropolitain s’est concentré sur l’autopartage.
Une offre de covoiturage...
L’union fait la force. Les sept communautés de communes du pôle métropolitain Le Mans-Sarthe ont décidé de s’associer pour mutualiser leurs moyens financiers et renforcer l’impact de leurs actions. Avec 108 communes, ce pôle métropolitain rassemble 350 000 habitants.
À l’initiative des élus du Mans, décision a été prise en 2015 d’agir sur la santé et la mobilité. Sur ce dernier dossier, la collectivité s’est donné pour objectif de compléter l’offre de transports en commun. Quand les villes et la région sont compétentes en matière de transports en commun, le pôle métropolitain s’est concentré sur l’autopartage.
Une offre de covoiturage a ainsi été déployée avec la création d’une cinquantaine d’espaces de stationnement. « Au-delà du covoiturage, le pôle métropolitain a souhaité innover en créant un service d’autopartage et s’est aussi donné pour mission de faire découvrir la mobilité électrique, explique Laurent Nicolet, chargé de mission du pôle mobilité. Dans ce contexte, l’autopartage de véhicules électriques nous a paru intéressant. »
Du covoiturage à l’autopartage
Le pôle métropolitain le Mans-Sarthe s’est alors intéressé à l’expérience de Tinchebray-Bocage, une municipalité de l’Orne, et a rencontré Clem’, son prestataire, avant d’élargir sa consultation à Renault Mobility. Une commission a été créée et a travaillé sur le sujet pendant 18 mois en 2016 et 2017. Il a fallu trouver un installateur et un opérateur de bornes de recharge, un fabricant pour la signalétique et un constructeur automobile. Un budget a été fixé avant de mobiliser les investisseurs potentiels, à savoir l’État et la région. La marque Mouv’n Go s’est imposée et les différents prestataires ont été sélectionnés : Clem’ pour la solution d’autopartage, Nexans pour les bornes et Renault pour la Zoé. Pour cette dernière, la commission a été convaincue par la facilité de la prise en main.
Inauguré en 2018, le service compte aujourd’hui quatorze stations disséminées dans autant de municipalités. Au total, les habitants et les agents de ces communes ont accès à 26 véhicules. Dans douze communes, la station compte une borne, deux points de charge et deux véhicules. Dans les deux autres communes, la station compte une borne mais une seule voiture. En outre, Clem’ a créé une plate-forme spécifique de réservation pour le compte du pôle métropolitain.
Des subventions de l’État et de la région
Pour ce projet, l’investissement atteint 70 000 euros hors taxes dont 60 000 euros pour le seul accès à la plate-forme pendant trois ans. Enedis a étudié l’implantation des bornes et facturé 2 500 euros hors taxes son intervention. « Si une commune voulait une station à tel endroit, il fallait s’assurer que l’opération était faisable », indique Laurent Nicolet. Pour couvrir l’investissement, le pôle métropolitain a reçu une subvention de 30 000 euros de l’Ademe et de 25 000 euros de la région. Restait à financer 15 000 euros, soit 5 000 euros par an sur trois ans.
De son côté, la commune concernée investit 50 000 euros au maximum pour bénéficier d’une station et de deux véhicules habillés à ses couleurs. La borne est installée et raccordée et la station est intégrée à l’appli de la communauté de communes. Avec les subventions, seuls 10 000 euros restent à la charge de la commune.
Quant aux frais de fonctionnement, ils varient de 10 000 à 12 000 euros TTC par an. Cette somme intègre le contrat avec Clem’, la facturation et le mandat de perception par l’opérateur, soit entre 2 000 et 4 000 euros par station et par an. Parallèlement, Mov’n Go prévoit 4 000 euros de recettes par an. Reste donc 6 000 à 8 000 euros à la charge de la collectivité pour les frais d’exploitation de la station.
Le service Mouv’n Go est employé par de nombreux particuliers et par des collectivités territoriales autres que celles de la communauté de communes, mais aussi par des associations, des salariés, des autoentrepreneurs, etc. Aussi bien BtoB que BtoC, ce service intéresse des agents des communes qui y recourent dans le cadre de leur mandat ou de missions spécifiques. Les trois quarts des utilisations sont réalisées par des particuliers. Les agents et les élus représentent le quart restant. Cette dernière population effectue des parcours de 20 km en moyenne quand les particuliers roulent 60 à 70 km. Le véhicule revient à chaque fois à son point de départ.
Fort du succès rencontré, le pôle urbain Le Mans-Sarthe s’apprête à ouvrir une nouvelle station en mars prochain et cinq nouvelles communes devraient disposer début 2022 d’une offre équivalente. Une réussite portée par un volet financier maîtrisé.
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