« Il y a trois ans, PCE Services comptait un effectif de 80 employés, mais depuis, nos activités ont connu une transformation significative », rappelle Damien Fauriat, manager flotte chez PCE Services. Cette entreprise se structure en plusieurs filiales. La première, la division fibre, se consacre au déploiement, à la construction, à la maintenance et au raccordement du réseau télécom, plus spécifiquement de la fibre optique. La seconde, la division énergie Qonexio, installe des bornes de recharge électrique ; elle se focalise actuellement sur le déploiement de “carports solaires” ou panneaux photovoltaïques. Enfin, la filiale mobile PCE Mobile gère les infrastructures de radio-télécom, en se penchant sur la modernisation des antennes et pylônes et en passant de la 4G à la 5G.
Une activité en croissance
« Avec la diversification des activités de PCE Services, notre effectif a considérablement augmenté pour atteindre 410 employés, ce qui a aussi engendré une expansion de notre flotte, reprend Damien Fauriat. J’ai alors été promu au poste de responsable de la flotte et suis affilié au service des achats où je travaille en étroite collaboration avec le directeur supply chain et la gestionnaire de la flotte. » PCE Services s’appuie sur un parc de 303 véhicules dont 218 pour la division fibre, 50 pour PCE Mobile et 35 pour Qonexio. PCE Services dispose aussi de 48 engins de chantier.
Depuis la création récente du service flotte, de nombreuses améliorations ont été lancées. « Auparavant, nous collaborions avec pas moins de quatorze fournisseurs de location, une situation difficile à gérer. Heureusement, un consultant nous a aidés à restreindre progressivement ce panel, un processus qui prendra au moins trois ans, le temps que les contrats existants arrivent à échéance », relate Damien Fauriat.
À l’issue de cette transition, l’entreprise ne comptera plus que cinq loueurs en LLD, avec des contrats de 120 000 km sur 36 mois pour les VP, et de 175 000 km sur 60 mois pour les véhicules spécialisés, comme les nacelles. La flotte fonctionne actuellement à 80 % en LLD avec 246 véhicules, mais aussi avec 12 véhicules d’attente en LMD, 2 en acquisition directe et 43 en crédit-bail. Le crédit-bail se destine spécifiquement aux véhicules de chantier – camions bennes, poids lourds ou encore tarières.
Des loyers à la hausse…
Mais PCE Services a dû faire face aux contraintes de l’actualité pour ses commandes. « Au début de notre démarche de renouvellement de flotte, nous devions attendre jusqu’à 18 mois avant de recevoir les véhicules. Heureusement, les délais de livraison, entre la commande et la réception, se font maintenant plus raisonnables, entre sept et huit mois », signale Damien Fauriat.
En revanche, l’inflation pourrait inciter PCE Services à opter pour un autre mode de financement. « Les coûts liés aux contrats de LLD subissent une hausse importante. Les tarifs de location de certains constructeurs ont ainsi bondi de plus de 30 %, soit une augmentation considérable pour une flotte qui dépend largement de ces contrats. Cette situation nous a amenés à entreprendre une étude comparative approfondie entre LLD et crédit-bail, afin de déterminer l’option la plus économique. Nous cherchons aussi à stimuler la concurrence en lançant des appels d’offres cette année, mais sans multiplier excessivement le nombre de loueurs », décrit Damien Fauriat.
Au sein de l’entreprise, la flotte constitue le deuxième poste de dépenses. « Nous réfléchissons donc à des solutions pour diminuer nos coûts. Nous avons constaté une hausse des dépenses dans toutes les catégories dont les frais d’entretien. Nous cherchons donc à intégrer systématiquement la maintenance dans nos contrats de LLD. Même avec les contrats de crédit-bail, nous optons pour des accords de maintenance avec les concessionnaires afin d’éviter la gestion des factures d’entretien », expose Damien Fauriat.
… tout comme le TCO
Avec les constructeurs, PCE Services privilégie traditionnellement des marques françaises telles que Peugeot et Renault. « Mais Stellantis a récemment augmenté ses tarifs, ce qui nous a poussés à nous tourner davantage vers des modèles Hyundai et Kia qui se révèlent très compétitifs. Et en coûts de location, les véhicules 100 % électriques demeurent les plus onéreux », conclut Damien Fauriat.