Bruno Renard est directeur de la responsabilité sociétale au CEA de Grenoble, et président de l’association PDIE Grenoble Presqu’île/GIANT.
« Notre ambition, sur la presqu’Île de Grenoble où se côtoient 35 000 habitants et salariés, est de ne pas dépasser 20 % d’autosolistes en 2025. Grâce aux actions menées dans le cadre du PDMEC qui fête ses cinq ans et fédère l’ensemble des établissements, 50 % des salariés ont déjà opté pour les transports en commun. Les incitations sont importantes : au CEA, nous remboursons 85 % des abonnements et STMicroelectronics, un autre membre du PDMEC, 80 %. D’autres établissements suivent le mouvement et font...
Bruno Renard est directeur de la responsabilité sociétale au CEA de Grenoble, et président de l’association PDIE Grenoble Presqu’île/GIANT.
« Notre ambition, sur la presqu’Île de Grenoble où se côtoient 35 000 habitants et salariés, est de ne pas dépasser 20 % d’autosolistes en 2025. Grâce aux actions menées dans le cadre du PDMEC qui fête ses cinq ans et fédère l’ensemble des établissements, 50 % des salariés ont déjà opté pour les transports en commun. Les incitations sont importantes : au CEA, nous remboursons 85 % des abonnements et STMicroelectronics, un autre membre du PDMEC, 80 %. D’autres établissements suivent le mouvement et font évoluer leur abondement aux transports en commun grâce au retour d’expérience des adhérents.
Développer le VAE
Pour aller plus loin, nous misons notamment sur le déploiement du vélo à assistance électrique (VAE), un nouveau service de conciergerie destiné aux salariés pour leur éviter des déplacements, et sur l’autopartage. Grâce au réseau local Citiz, une vingtaine de véhicules autopartagés sont déjà à disposition des salariés et nous sommes en discussion pour accroître ce parc car il faut le surdimensionner pour être efficaces.
Avec le VAE, nous réfléchissons, dans le cadre du PDMEC, à un déploiement en masse, avec un tarif préférentiel pour les salariés. Une offre de LLD, remboursée suivant les règles d’abondement aux transports en commun, soit de 50 à 85 %, est à l’étude avec les collectivités. En interne, toutes les entreprises proposent un minimum de services aux salariés cyclistes comme des abris sécurisés, des douches et des vestiaires, voire plus. Au CEA, nous offrons aussi des casques, des brassards et des lampes.
Lever les freins du covoiturage
Le covoiturage rencontre encore des réticences. Pour lever les freins, une voie réservée est en cours de réalisation dans le cadre des travaux de l’A480. Par ailleurs, certains trouvent un covoiturage à l’aller mais se sont bloqués pour le retour au domicile. Or, pour que le covoiturage fonctionne, il faut éviter les déceptions. D’où un projet en expérimentation à partir de septembre, toujours avec Citiz : une dizaine de véhicules électriques, des Zoé, vont être mis en priorité à disposition des covoitureurs pour leur retour le soir ou pour des trajets en journée, avec un accès gratuit. Ensuite, et ce serait une grande première, après avoir mis en place plus de trente mesures incitatives multimodales, des actions ʺcoercitivesʺ sont envisagées pour par exemple réguler l’utilisation des places de stationnement par les autosolistes sans argument recevable. »