Ces pénuries concernaient, et concernent toujours, les pneus tout d’abord, mais aussi les pièces détachées. La plupart des enseignes ont su les contourner dans un premier temps grâce à leurs stocks tampons. En effet, chaque enseigne a ses recettes, tantôt l’existence d’un entrepôt, tantôt les stocks des adhérents en cas de franchise, etc. Mais ce phénomène, auquel les enseignes sont habituées notamment avec les pneus, a pris une telle ampleur qu’elles ont été contraintes de réagir. « Nous avons décidé d’acheter de grandes quantités de pneus en avance et de les stocker chez un logisticien, explique Pascal Gradassi pour Point S. Et cela engage...
Ces pénuries concernaient, et concernent toujours, les pneus tout d’abord, mais aussi les pièces détachées. La plupart des enseignes ont su les contourner dans un premier temps grâce à leurs stocks tampons. En effet, chaque enseigne a ses recettes, tantôt l’existence d’un entrepôt, tantôt les stocks des adhérents en cas de franchise, etc. Mais ce phénomène, auquel les enseignes sont habituées notamment avec les pneus, a pris une telle ampleur qu’elles ont été contraintes de réagir. « Nous avons décidé d’acheter de grandes quantités de pneus en avance et de les stocker chez un logisticien, explique Pascal Gradassi pour Point S. Et cela engage notre trésorerie. »
Des stocks tampons suffisants ?
Avec les pneus, l’environnement européen de fabrication et de stockage est bien fourni. Les enseignes parviennent donc à satisfaire plus ou moins les besoins de leurs clients flottes, quitte à remplacer une marque par une autre. Mais avec les pièces détachées, la situation se fait plus compliquée. « De nombreuses pièces sont fabriquées hors d’Europe, en Amérique du Sud ou en Asie, reprend Pascal Gradassi. Nous avons eu un bateau rempli de plaquettes de freins, bloqué pendant deux mois. Nous sommes donc obligés de “jongler“ entre marques et nous arrivons à disposer de 70 à 80 % des pièces. »
Les pénuries s’aggravent
Et ces pénuries ne cessent de s’aggraver. « Cela n’a pas été dramatique en 2020, nous avons réussi à nous débrouiller grâce aux stocks de nos adhérents. Mais la situation est devenue plus difficile cette année. Nous discutons beaucoup avec les manufacturiers mais nous n’avons pas toujours de réponses à nos questions », expose Jean-Pierre Laur pour Profil Plus. Sans doute les fermetures et réouvertures d’usines de pneus expliquent-elles, au moins en partie, cet état de fait. D’autant que fermer et remettre en route de telles usines prend du temps. Mais pour Jean-Pierre Laur, les mesures sanitaires appliquées dans ces usines pourraient aussi expliquer ces pénuries par la baisse induite de productivité.