L’action est engagée depuis plusieurs années avec des résultats à la clé, mais l’entreprise de vins et spiritueux veut faire encore mieux. « Notre objectif est de passer sous la barre des 100 g/km. Nous sommes aujourd’hui à 128 g, contre 137 g en 2009 et 133 g en 2010 », explique Luce Gellibert, la responsable du parc automobile.
Pour verdir les 400 véhicules de sa flotte, Pernod a décidé de limiter le taux de CO2 pour chaque catégorie de véhicules, profitant des évolutions des offres des constructeurs, notamment étrangers. Cette politique a conduit à une diversification assez significative des marques référencées : VW capte 33 % des modèles,...
L’action est engagée depuis plusieurs années avec des résultats à la clé, mais l’entreprise de vins et spiritueux veut faire encore mieux. « Notre objectif est de passer sous la barre des 100 g/km. Nous sommes aujourd’hui à 128 g, contre 137 g en 2009 et 133 g en 2010 », explique Luce Gellibert, la responsable du parc automobile.
Pour verdir les 400 véhicules de sa flotte, Pernod a décidé de limiter le taux de CO2 pour chaque catégorie de véhicules, profitant des évolutions des offres des constructeurs, notamment étrangers. Cette politique a conduit à une diversification assez significative des marques référencées : VW capte 33 % des modèles, Renault 27 % (contre 47 % il y a quatre ans), Peugeot 18 %, Audi 15 % et Citroën 7 %.
« Nous référençons des modèles qui correspondent à nos activités et peu polluants. Pour certains collaborateurs qui roulent beaucoup, nous pouvons proposer des monospaces et des breaks, mais la limité est fixée à 120 g », rappelle Luce Gellibert. Les salariés peuvent aussi choisir de prendre à leur charge la partie financière qui dépasse le loyer TTC fixé par la société selon leur titre et leur fonction, et de rouler à bord d’un véhicule supérieur.
Pernod veut responsabiliser ses conducteurs
Avec la flambée des prix du carburant à la pompe, Pernod mène aussi des actions multiples et suivies auprès des équipes pour les sensibiliser à « une conduite responsable ». Il est vrai que le budget carburant représente 1 million de litres en volume et jusqu’à 30 % du TCO du parc. Cette stratégie de sensibilisation permet en outre d’améliorer la sécurité au sens large. Un concours a ainsi été organisé pour élire les meilleurs conducteurs en termes de consommation : « Nous avons récompensé une vingtaine de personnes identifiées par les directeurs régionaux, en redistribuant 25 % des économies réalisées sur le poste carburant. Les gagnants ont reçu entre 400 et 500 euros de récompense. »
Le principe du concours a aussi été retenu pour faire reculer la sinistralité du parc. « Nous avons réduit le nombre de sinistres responsables et non responsables. Mais dans ce concours, nous n’avons rien redistribué sur les économies réalisées, car dans le même temps, les coûts de remise en état étaient en progression », précise la responsable. Dans le détail, la société a enregistré cette année 30 accidents responsables, contre 44 il y a un an et demi. Côté sinistres non responsables, le bilan est à 41 accidents cette année, contre 67 il y deux ans. Quant aux accidents de parking, ils s’élèvent à 132 en 2012, 105 en 2011 et 164 en 2010.
La stratégie de Luce Gellibert est claire en la matière : pas de recours aux stages d’éco-conduite ou de prévention proposés par ses prestataires (LeasePlan et ALD), mais énormément de communication auprès des collaborateurs. « À chaque accident, nous envoyons un questionnaire au collaborateur pour connaître les circonstances. En général, cela le fait réfléchir », affirme-t-elle. Sur la question du carburant, la politique est semblable : « Nous privilégions la communication et le rôle du management intermédiaire. Nous procédons à une communication trimestrielle sur le sujet aux directeurs régionaux et signalons les bons et mauvais élèves. » Des messages sont envoyés tous les quinze jours pour rappeler les bonnes pratiques au volant. Des informations régulières sont également données pour vérifier la pression des pneus ou encore à l’occasion de grands départs en vacances ou en week-ends prolongés.
La Flotte Pernod en chiffres
400 modèles, véhicules particuliers de service et de fonction.
L’électrique ne correspond pas aux trajets
Comment verdir encore un peu plus le parc ? Luce Gellibert suit avec beaucoup d’attention les développements dans l’hybride diesel, mais se veut philosophe : « Il faut regarder la réalité économique. La disponibilité des modèles n’existe que depuis mai ou juin. Les constructeurs ont augmenté les remises et je vais voir si proposerai ces modèles dans ma prochaine car policy. » Ces modèles ont toutefois un handicap pour les activités de Pernod : avec deux moteurs, ils restreignent considérablement leurs capacités de chargement par rapport à une 3008 ou une DS5. Or, les collaborateurs ont besoin d’emporter avec eux pas mal de matériel pour effectuer leurs tournées chez les clients. En revanche, pas question pour la responsable de parc de faire entrer l’électrique parmi ses véhicules. « Nos collaborateurs roulent en moyenne 4 à 5 000 km par mois. Parier sur l’électrique est donc tout simplement impossible pour des questions d’autonomie. On peut éventuellement l’envisager dans le cadre de véhicules de pool », conclut Luce Gellibert.