Philippe Minvielle, GCC : « Avec le crédit mobilité, il faut se montrer pédagogue »

Philippe Minvielle est directeur logistique chez GCC.

« Nous avant lancé le crédit mobilité il y a six ans. Depuis trois ans, nous le pratiquons avec Total Mobility. En amont, nous menons un audit avec chaque collaborateur éligible au véhicule de fonction pour comprendre comment il se déplace et l’orienter selon ses usages. Il peut bénéficier d’une somme annuelle correspondant au TCO, soit entre 7 000 et 15 000 euros selon sa catégorie ; ou d’un crédit mobilité pour un montant équivalent. Comme un collaborateur peut partir en cours d’année, cette somme est mensualisée. Vingt collaborateurs ont fait ce choix. Ils disposent d’une carte de crédit paramétrée et toutes les mobilités sont compatibles, mais nous limitons le train et l’avion à l’Europe.

« Nous incitons, nous argumentons et nous accompagnons » (Philippe Minvielle, GCC)

Pour des cadres urbains qui roulent très peu, nous leur attribuons d’emblée du crédit mobilité plutôt qu’une voiture de fonction. Mais surtout, nous incitons, nous argumentons et nous accompagnons. Nous mettons par exemple en avant les coûts annexes comme ceux d’un parking. Il faut se montrer pédagogue avec ceux encore réticents. Nous proposons aussi le vélo de fonction adossé à un crédit mobilité ou à la formule Switch. À l’origine, nous avons en effet commencé par intégrer la solution Switch d’ALD pour ceux qui prennent une voiture de fonction électrique. Ils profitent alors, soixante jours par an, d’un véhicule thermique. 70 salariés (sur 100 véhicules électriques) ont choisi cette option.

Côté fiscalité pour le crédit-mobilité, nous appliquons le système des AEN, après avoir adressé un courrier à l’Urssaf. Sur 7 000 euros de crédit mobilité, les charges sociales ne portent donc que sur 2 400 euros environ par an. »