Philippe Minvielle, Groupe GCC : « Les conducteurs veulent tout et tout de suite »
Avec 1 350 véhicules, l’entreprise de BTP GCC doit gérer les demandes des conducteurs en s’adaptant aux évolutions réglementaires, une tâche qui n’est pas toujours évidente.
Philippe Minvielle est directeur logistique au sein du Groupe GCC.
« Aujourd’hui, les principales difficultés des gestionnaires de flotte sont purement humaines. Nous avons affaire au quotidien à des clients internes intransigeants et, pour certains, parfois agressifs. Or, il n’est pas facile de contenter tout le monde et de supporter les humeurs de chacun. D’autant que dès qu’un conducteur a un problème avec une voiture, c’est la faute du gestionnaire de flotte.
Nous nous apercevons que les conducteurs veulent de plus en plus tout et tout de suite. En conséquence, le gestionnaire doit connaître ses voitures et sa car policy par cœur. En cas...
Philippe Minvielle est directeur logistique au sein du Groupe GCC.
« Aujourd’hui, les principales difficultés des gestionnaires de flotte sont purement humaines. Nous avons affaire au quotidien à des clients internes intransigeants et, pour certains, parfois agressifs. Or, il n’est pas facile de contenter tout le monde et de supporter les humeurs de chacun. D’autant que dès qu’un conducteur a un problème avec une voiture, c’est la faute du gestionnaire de flotte.
Nous nous apercevons que les conducteurs veulent de plus en plus tout et tout de suite. En conséquence, le gestionnaire doit connaître ses voitures et sa car policy par cœur. En cas de sinistre, ils nous demandent de trouver des moyens relais dans un temps record sans toujours nous donner toutes les informations nécessaires. De même, alors que les clients finaux doivent normalement effectuer la configuration de leur véhicule et la transmettre au gestionnaire de flotte, nous finissons bien souvent par le faire à leur place en espérant ne pas nous tromper et proposer le juste véhicule.
À titre d’exemple, pour choisir la motorisation, nous devons connaître le couple du véhicule, c’est-à-dire son kilométrage à l’année. Cela demande de poser des questions un peu personnelles pour vérifier que le produit est adapté ou non. Et si l’on se trompe sur les énergies, la sanction financière est immédiate. Dans un contexte où l’on nous pousse vers l’hybride et l’électrique au détriment du diesel pourtant plébiscité il y a peu, il est donc important de ne pas se tromper dans la préconisation pour ne pas desservir le produit, même si le client interne entérine le choix final.
Le gestionnaire doit s’adapter à ces évolutions, au risque d’essuyer les reproches des conducteurs, en particulier ceux des véhicules de fonction derrière lesquels se cache l’avantage en nature. Nous ne communiquons donc pas sur toute la grille, mais sur la fiscalité pour expliquer nos choix. Quels que soient les choix effectués, ils seront critiqués par les conducteurs. »
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