« En évitant de considérer le loyer financier comme critère exclusif pour l’attribution d’un véhicule à un collaborateur et en menant une réflexion en TCO, nous avons pu proposer une gamme non seulement plus large et au niveau de confort souvent supérieur, mais aussi plus attractive pour les collaborateurs et notamment les commerciaux – et tout en respectant les mêmes contraintes budgétaires.
Certes, notre parc est composé à 90 % de VP, ce qui limite les contraintes techniques et laisse plus de liberté pour jouer sur les paramètres du TCO : la TVS, un coût qui se répète tous les ans, la VR, très différente en fonction des modèles et des finitions, l’entretien, les pneumatiques ou la consommation en carburant.
La fiscalité reste l’un des éléments, voire l’élément majeur et déclencheur d’une réflexion qui nous a incités à revoir notre catalogue. Désormais, les voitures des dirigeants sont plafonnées à 140 g/km d’émissions de CO2, les autres à 120 g, et ces seuils vont encore reculer. En quatre ans, nous avons pu baisser de moitié la TVS et économisé ainsi 250 000 euros sur un budget global de 6 millions. Seul regret de nature environnementale : les émissions d’oxyde d’azote ne sont pas prises en compte par la fiscalité actuelle.
Pour établir notre référentiel et dans un souci d’équité vis-à-vis de nos collaborateurs, nous établissons nos calculs de TCO sur un couple durée/kilométrage de 36 mois/100 000 /km. Nous révisons dans un second temps le contrat sur la base du kilométrage réel estimé par le collaborateur.
Parmi les astuces, il faut bien identifier les modèles et éviter ceux qui font l’objet d’un engouement momentané ; ils vont alors subir une forte érosion de leur prix de revente en arrivant en masse sur le marché de l’occasion. Il faut anticiper les mouvements du marché, ce que font les loueurs, et ne pas hésiter à sortir des sentiers battus avec des marques ou des modèles moins communs. Lorsque la flotte monte en gamme, les coûts relatifs aux sinistres et à la carrosserie augmentent aussi. C’est un exercice d’équilibriste : il faut aller chercher le modèle attrayant pour les collaborateurs, intéressant en termes de coûts, sans opter pour des véhicules trop ostentatoires, mal perçus par la clientèle ou en interne et ce, même si leur TCO est favorable.
Il ne faut pas oublier que rogner sur l’avantage que peut représenter la voiture de fonction sera souvent compensé autrement. Ce qui entraîne d’ailleurs une autre réflexion : l’attribution d’un véhicule statutaire est-il aujourd’hui la seule solution pour être attractif. Répond-elle à un véritable besoin des jeunes générations, mais pas seulement ? ».
Le parc de Limagrain en chiffres
• 700 véhicules dont 90 % de VP
• Un budget global de 6 millions d’euros