Pierre-Édouard Appeyroux, Mercedes-Benz France : « Accompagner le conducteur avec une aide technologique »

Les entreprises clientes vous consultent-elles sur la sécurité ?

Les discussions autour de la sécurité des véhicules a toujours été présente mais je pense que nous avons aujourd’hui franchi une étape : au-delà de la sécurité active et passive d’un véhicule, c’est désormais la gestion du risque flotte qui constitue un paramètre très important dans les appels d’offres. Il s’agit d’échanges multipartenaires avec les entreprises mais aussi les assurances qui tiennent compte de l’intégration d’ADAS comme les régulateurs de vitesse et de distance.

Comment accompagnez-vous les entreprises face au risque routier ?

Notre politique se base sur un principe simple. À la demande des entreprises, et en s’appuyant sur leurs statistiques, nous proposons une solution adaptée pour améliorer le comportement de conduite. Je peux prendre l’exemple du déploiement d’outils comme la détection de somnolence au volant. Nous ne voulons pas remplacer le conducteur mais l’accompagner du mieux possible avec une aide technologique.

La conduite autonome incarnera-t-elle l’idéal du véhicule 0 accident ?

Nous sommes clairement sur la route de la conduite autonome. Les systèmes actuels sont en train de passer dans une nouvelle dimension, à l’image des systèmes de détection de collision qui apportent une vision à 360 °. Mais de là à parler de véhicule 0 accident, il y a un énorme pas. En effet, cette réalité ne sera possible que lorsqu’une majorité du parc aura basculé. D’ici là, il y aura forcément une période de cohabitation entre modèles autonomes et modèles classiques. Ce sont des discussions que nous pouvons avoir avec nos clients flottes, mais uniquement à titre informatif.