Trois associations européennes de la filière automobile – celles des constructeurs (ACEA), des équipementiers (CLEPA) et des concessionnaires et réparateurs de véhicules (CECRA) – ont envoyé le 16 juin une lettre aux 27 États-membres de l’UE, appelant à revoir rapidement le soutien politique et économique apporté au secteur à l’échelle européenne.
« Nous considérons que le plan de relance proposé est une occasion manquée pour la Commission européenne et l’UE, car il se limite à fournir des mécanismes financiers que les États-membres doivent gérer et mettre en œuvre, en restant vague sur leur objectif précis », écrivent les trois associations. Celles-ci réclament ainsi des programmes coordonnés de stimulation de la demande à l’échelle européenne pour tous les types et catégories de véhicules.
« Un tel soutien permettra de dynamiser l’ensemble de l’économie, notamment dans les pays les plus durement touchés par la crise », affirment-elles ; arguant que le secteur automobile fournit « des emplois qualifiés et bien rémunérés » et que « les programmes de stimulation de la demande permettront également d’accélérer le rajeunissement du parc automobile sur les routes européennes, contribuant ainsi à la réduction des émissions de carbone et de polluants. »
De plus, les trois associations demandent à ce que le calendrier du plan de relance soit accéléré. « Au-delà du temps nécessaire à l’approbation du plan lui-même par le Conseil et le Parlement, les plans de relance nationaux devront être soumis à la Commission européenne et approuvés par elle. Cela signifie que la plupart des lignes budgétaires ne seront pas disponibles avant 2021 », déplorent-elles.
En parallèle, la lettre se félicite que le plan de relance européen mentionne les infrastructures de recharge et de ravitaillement, mais souligne que l’objectif de déploiement de 1 million de stations faisait déjà partie des mesures prévues dans le cadre du « Pacte vert pour l’Europe » et qu’il reste « bien en deçà de ce qui sera nécessaire. »
Enfin, les associations plaident en faveur d’un ajustement réglementaire concernant les objectifs de réduction des émissions de leurs parcs de véhicules neufs. « Les constructeurs automobiles européens ne seront probablement pas en mesure de respecter certaines échéances réglementaires en raison des perturbations causées par l’épidémie de covid-19 », avertissent-ils.