
Renouveler les flottes de la police et de la gendarmerie nationales : c’est le projet d’un amendement adopté par les sénateurs lors de l’examen en première lecture du troisième projet de loi de finances rectificative pour 2020.
En effet, les sénateurs pointent du doigt un renouvellement et un verdissement trop lents du parc automobile du ministère de l’intérieur. Celui-ci est composé de plus de 70 000 véhicules dont deux tiers de véhicules légers. « Le parc automobile du ministère est vieillissant et, par conséquent, coûteux en raison des frais de maintenance, polluant et affecté par un taux d’immobilisation des véhicules croissant, estiment-ils. Ce dernier est par ailleurs constitué pour plus de la moitié de véhicules diesel dont l’empreinte environnementale n’est pas exemplaire. »
75,3 millions d’euros pour les flottes de la police et de la gendarmerie
Les sénateurs proposent ainsi de débloquer dès 2020 un budget de 75,3 millions d’euros supplémentaires en autorisations d’engagement (60,2 millions d’euros en autorisations de paiement), soit 37,65 millions d’euros chacune pour la police nationale et la gendarmerie nationale (30,1 millions d’euros en autorisations de paiement).
« Un tel plan permettra l’acquisition dès 2020 d’environ 1 150 véhicules électriques, de 1 150 véhicules à motorisation essence pour remplacer le vieux parc diesel très polluant, mais également de plus de 1 500 vélos électriques de production française », indiquent les sénateurs.
« Ce renouvellement correspond à une hausse de 50 % des plans d’équipement qui étaient prévus pour 2020 », s’est d’ores et déjà félicité le ministère de l’intérieur dans un communiqué. De plus, l’achat de 1 150 véhicules électriques – qui seraient produits à Flins et à Maubeuge – permettrait « une économie annuelle de 1,8 million de litres de carburant, de l’ordre de 2,6 millions d’euros », précise-t-il.