Pneus hiver : un marché mature

Ce recul des ventes en volume concerne la période qui va de fin mai 2018 à fin avril 2019, avec de fortes disparités selon les segments : un repli de 6,8 % pour les pneus été, de 5,9 % pour les pneus hiver et une croissance de 31,2 % pour les quatre-saisons. Une forte hausse pour ce dernier segment, qui s’explique aussi par des parts de marché encore faibles.

Mais selon Maxime Hesse de Bridgestone, les quatre-saisons ont ou sont sur le point d’atteindre une part de marché proche de 10 % – un chiffre remarquable pour un produit finalement très récent. Remarquable mais guère étonnant selon Maxime Hesse, car la France emboîte le pas de ce qui se passe sur des marchés plus matures pour les quatre-saisons, à savoir une forte percée au détriment pour l’essentiel des pneus été.

La « cannibalisation » des pneus hiver par les quatre-saisons est certes nettement moindre qu’avec les pneus été, mais elle n’est pas anodine. Bridgestone mais aussi Point S estiment à 15 % la part de marché des pneus hiver, un seuil que les acteurs du marché considèrent comme solide : il y aura toujours de forts besoins dans les entreprises pour lesquelles cette part de marché demeure du reste plus importante. Ainsi, chez Euromaster, près de 30 % des clients professionnels sont en double équipement cette année, contre un peu moins de 13 % pour les particuliers.