
Sous la tutelle d’Anne-Marie Idrac, haute responsable pour la stratégie nationale de développement des véhicules autonomes, le gouvernement a engagé depuis 2018 une stratégie de développement des véhicules autonomes basée sur dix actions. Avec pour objectif de créer un cadre incluant la circulation, la validation des systèmes, l’homologation et la sécurisation des données.
Le Cluster CARA, auquel participe la FNTR, s’est vu confier l’analyse de l’impact du développement des véhicules autonomes sur le transport de fret. Selon lui, seule l’absence de conducteur dans un véhicule autonome de niveau 5 « permettra aux entreprises des gains de productivité évidents », affirme Jean-Yves Astouin, président de la FNTR PACA. D’un autre côté, cette absence aura des conséquences sur l’activité de l’exploitant. Ce dernier n’aura plus d’interlocuteur pour valider les documents ou gérer les incidents. De même, l’agent de quai se trouvera seul pour vérifier et arrimer le chargement.
Plus inquiétant pour le secteur, le transport de fret pourrait échapper aux transporteurs pour compte d’autrui, soit que les chargeurs s’occupent désormais de leurs expéditions, soit que les constructeurs eux-mêmes mettent à disposition des clients des lignes de fret autonomes qu’ils contrôleront. Le Cluster se rabat donc sur les aspects juridiques et assurantiels pour affirmer que les véhicules autonomes de niveau n’existeront pas de sitôt. Mais rien ne le garantit.