
Au premier coup d’œil, il faut se pincer pour croire qu’il s’agit bien de la deuxième génération de la grande berline familiale sportive de Porsche née en 2009. C’est en passant sur le côté et vers l’arrière que les différences de style se font les plus flagrantes alors que les dimensions restent inchangées ou presque (5,05 m de long).
La maestria du dessin séduit d’emblée tant la chute de reins et les rondeurs contenues des passages de roue de cette Panamera tout en aluminium sont réussies. Il y de l’ADN de 911 dans cette GT 5 portes. D’autant plus que cette Panamera renonce à sa console centrale truffée de boutons poussoirs qui s’alignaient comme autant de signes intérieurs de richesse ou comme le cockpit d’un Rafale.
À l’intérieur, la nouvelle planche de bord, qui intègre un écran plat et des commandes par simple pression tactile sur des logos, se montre d’une très grande sobriété – à l’instar du design intérieur scandinave d’une Volvo S90.
La plate-forme entièrement nouvelle, tout en aluminium, servira aux futures Audi A8, Volkswagen Phaeton et autre Bentley. À la clé, quatre roues motrices et directrices optionnelles mais surtout des empattements différents pour décliner un break de chasse.
Nous avons essayé cette Panamera avec son gros 4.0 V8 turbodiesel de 422 ch et 850 Nm qui lui permet de revendiquer le titre de voiture diesel la plus rapide au monde avec 285 km/h, le 0 à 100 km/h en 4,3 s et le à 200 km/h en moins de 17 s. Le tout avec nervosité donc, mais aussi douceur en fonction de l’utilisation par les programmes de gestion du moteur et de l’excellente boîte double embrayage PDK à 8 rapports. Si la consommation officielle s’élève à 6,8 l/100 km (178 g de CO2), il nous a été difficile de tomber sous les 12 l/100 km en usage réel, sans vraiment chercher la performance. La masse à vide dépasse tout de même les 2,1 t.
Mais en matière de sportivité, cette Panamera en redemande tant la mise au point technique des liaisons au sol est aboutie. Les suspensions font appel à des amortisseurs pneumatiques à trois chambres et à des roues arrière directrices qui inscrivent cette grande voiture dans des trajectoires de courbes étonnantes, ravissant à la 911 des vitesses de passage et une maîtrise des transferts de masse impressionnantes. Mais il faudra garder à l’esprit le gabarit de la Panamera et jeter un coup d’œil aux passagers pour voir s’ils encaissent les « g » latéraux…
Commercialisée uniquement en transmission intégrale (119 927 euros TTC), cette Panamera 4S Diesel sera complétée en avril par une version hybride 4E qui devrait représenter plus de la moitié des ventes en France (110 222 euros).
Notre avis
PLUS
Confort et agrément de conduite • Puissance de sportive • Qualité de la finition intérieure
MOINS
Consommation réelle • Train avant parfois trop pesant • Bruit moteur rauque
Valeurs futures | |
---|---|
Porsche Panamera 4S diesel V8 4.0 422 PDK | |
Énergie | Diesel |
Boîte de vitesses | Automatique |
Carrosserie | Berline |
Cylindrée (cm3) | 3 956 |
CO2 (g/km) | 178 |
Ch din | 422 |
Prix neuf TTC (€) | 119 927 |
Mois | 42 |
Km total | 100 000 |
Valeur reprise TTC (€) | 59 623 |
Valeur reprise | 49,7 % |
Valeur vente TTC (€) | 66 470 |
Valeur vente | 55,4 % |
Source : Forecast Autovista, février 2017.