Sébastien Biessy est directeur de l’activité Talents de Willis Towers Watson.
« Au-delà de toute technique, la première condition de la réussite du télétravail reste la confiance accordée au salarié. Dès lors que celui-ci sentira que son manager a confiance dans son implication et sa capacité à travailler de façon productive à distance, il sera libéré du stress d’avoir “à démontrer“ ou “à montrer“ qu’il est “à fond“.
Au-delà de cet état d’esprit essentiel et indispensable, il est important d’être très clair quant aux attentes et aux objectifs du salarié à distance. Celui-ci sait ainsi ce qu’il a à faire et il le fait sereinement. Il faut offrir...
Sébastien Biessy est directeur de l’activité Talents de Willis Towers Watson.
« Au-delà de toute technique, la première condition de la réussite du télétravail reste la confiance accordée au salarié. Dès lors que celui-ci sentira que son manager a confiance dans son implication et sa capacité à travailler de façon productive à distance, il sera libéré du stress d’avoir “à démontrer“ ou “à montrer“ qu’il est “à fond“.
Au-delà de cet état d’esprit essentiel et indispensable, il est important d’être très clair quant aux attentes et aux objectifs du salarié à distance. Celui-ci sait ainsi ce qu’il a à faire et il le fait sereinement. Il faut offrir et donc laisser de l’autonomie et de la flexibilité. Le salarié responsabilisé sera nécessairement plus détendu que celui qui sera sans cesse sous le regard inquisiteur de son manager. Évidemment, autonomie ne signifie pas abandon : des “check in“ (points de vérification) réguliers avec le collaborateur, du support et du guidage par le manager sont indispensables pour mettre le salarié en situation de réussir et donc d’être serein.
Il faudra aussi formaliser l’informel et par exemple s’assurer que le salarié est en contact régulier avec le manager et ses collègues. Pour être efficace, le manager devra vérifier que le salarié dispose déjà de bonnes conditions pour télétravailler (équipement, connexion, organisation), puis créer très rapidement les rituels individuels et d’équipe qui rythment la vie “sociale“ de ce salarié à distance. Car le télétravail peut être compliqué avec des difficultés à maintenir une frontière entre vie privée et vie professionnelle, les horaires à rallonge ou les réunions téléphoniques qui s’enchaînent du matin au soir. Mais au-dessus de tout, il reste complexe de détecter les signaux faibles (nervosité excessive, fatigue) qui aident le manager attentif à déceler des difficultés chez son collaborateur. »