« Des constructeurs l’ont fait de manière directe : en annulant les protocoles ; d’autres de manière indirecte : en arrêtant la production de véhicules et en indiquant que des modèles n’étaient plus disponibles d’ici la fin 2021 afin d’éviter les dépassements de commandes. C’est la première fois que je vois cela en dix ans de marché. Je crois que ce phénomène ne s’est jamais produit », note Bertrand Goudard, directeur gestion et services pour Direct Fleet. « Comme d’autres constructeurs, Stellantis a arrêté ses remises en 2021. Je ne sais pas si cela reprendra en 2022 », confirme Olivier Emsalem, directeur B2B de Free2Move, la captive de...
« Des constructeurs l’ont fait de manière directe : en annulant les protocoles ; d’autres de manière indirecte : en arrêtant la production de véhicules et en indiquant que des modèles n’étaient plus disponibles d’ici la fin 2021 afin d’éviter les dépassements de commandes. C’est la première fois que je vois cela en dix ans de marché. Je crois que ce phénomène ne s’est jamais produit », note Bertrand Goudard, directeur gestion et services pour Direct Fleet. « Comme d’autres constructeurs, Stellantis a arrêté ses remises en 2021. Je ne sais pas si cela reprendra en 2022 », confirme Olivier Emsalem, directeur B2B de Free2Move, la captive de Stellantis.
La crise des semi-conducteurs ne serait, selon Bertrand Goudard, « qu’une facette d’une crise financière engendrée par le contexte sanitaire. En effet, toutes les pièces automobiles détachées et les matières premières ont subi d’importantes augmentations de coût, avec une répercussion sur le marché. Les constructeurs appliquent ainsi des hausses de prix relativement fortes sur l’ensemble de leurs gammes ou diminuent les remises habituellement appliquées. » « Et ce, malgré les accords tripartites entre loueurs, clients et constructeurs », ajoute Bruno Morizur, président d’Athlon France.
Le constat se fait plus nuancé du côté des gestionnaires de flotte. « Je n’ai pas remarqué de baisse des remises ou d’impact sur les tarifs puisque je commande les options et les aménagements des véhicules directement sur un workflow », précise Stéphane Peltier responsable matériels de Feroway.
C’est aussi vrai chez Avnet : « Nous n’avons pas constaté de progression significative des tarifs des véhicules due à la pénurie de composants, en tout cas pas plus qu’en 2020. Les constructeurs ont généralement tendance à augmenter leurs tarifs deux fois par an, développe Semina Mezi, responsable administrative et services généraux du Groupe Avnet France, distributeur de composants électroniques. Nous avons conservé nos remises tripartites, même si le constructeur Stellantis a effectivement arrêté ses remises à un moment donné. Mais nous n’avons pas depuis sollicité notre loueur pour recommander des véhicules auprès de Peugeot. Et nous ne rencontrons pas non plus ce problème avec nos constructeurs premium. »