
Dans le cadre de sa stratégie Push to Pass 2016-2021, le Groupe PSA s’intéresse de près à l’internet des objets, alias IoT (pour Internet of Things). Selon le constructeur, « plus de 50 milliards d’objets seront connectés d’ici 2020 ». Parmi eux, les voitures dont les capteurs de plus en plus sophistiquées sont déjà capables de remonter des informations sur le monde physique et de les communiquer via internet.
Cela implique « d’organiser et de maîtriser la sécurité des données du véhicule » dès aujourd’hui. C’est pourquoi PSA a annoncé le 14 novembre dernier son association avec le chinois Huawei, à l’occasion de ses « Mobility talks 2017 ».
Une plateforme logicielle mondiale
Ensemble, les deux groupes sont en train de développer une plateforme logicielle destinée à gérer les données de l’IoT automobile à l’échelle mondiale. Baptisée CVMP pour « plateforme logicielle modulaire transversale » (Connected Vehicle Modular Platform en anglais), cet outil servira de support au déploiement de nouveaux services.
D’un point de vue technique, la plateforme CVMP sera chargée d’« assurer la gestion sécurisée de l’ensemble des interactions numériques entre la voiture et le cloud », ainsi que de « sécuriser et chiffrer les données des clients et de la voiture » ; le tout en garantissant « l’intégrité, l’authenticité et la confidentialité de ces données ». Avec un défi : réussir à respecter les réglementations de protection des données à l’échelle mondiale.
Sécuriser les services connectés
PSA fournit d’ores et déjà une liste conséquente de services qui pourront être développés grâce à la plateforme. Parmi eux, les commandes à distance (ouverture et fermeture du véhicule, contrôle de la charge de la batterie, pré-conditionnement thermique, etc.) ou encore la mise à jour de logiciels et d’applications d’info-trafic, de navigation et de géolocalisation. Sont également mentionnés les alarmes connectées, le télédiagnostic et l’assistant personnel. Sans compter les services de gestion de flotte, y compris l’autopartage en entreprise.
D’après le constructeur, les premières applications utilisant la plateforme seront lancées en 2018 en Europe et en Chine, avant d’être étendues au reste du monde. Une stratégie qui s’inscrit dans la continuité du développement de PSA sur le web entamé en 2016, avec notamment les rachats d’Autobutler et d’Aramisauto, ainsi que les lancements de sa marque de mobilité Free2Move, de ses webstores Peugeot et Citroën, ou encore de son site d’achat-revente de VO Cardayz.