
150 millions d’euros d’investissements industriels, des programmes de formation pour tous les salariés du site de Sevelnord : c’est peu dire que PSA mise gros sur sa prochaine génération de fourgons, incarnée par les Citroën Jumpy et Peugeot Expert. Ces deux utilitaires, présentés en grande pompe le 30 mars dans l’enceinte de l’usine, en présence de la quasi-totalité de l’état-major du groupe français, incarnent en effet les deux premiers modèles du plan de croissance « Push to Pass » qui verra la sortie de 28 produits en Europe d’ici 2022.
Basés sur une nouvelle plate-forme, dérivée de la désormais traditionnelle EMP2 propre aux groupe, ces deux VUL seront proposés en trois longueurs. La première a de quoi surprendre : il s’agit d’une version courte de 4,60 m, que PSA annonce comme « unique », même si le Nissan NV200 dispose dans sa gamme d’une version de 4,40 m. Dans cette configuration, les Jumpy et Expert offrent un volume utile de chargement de 5,1 m3, pour une charge utile de 1 400 kg (similaire dans toutes les versions) et une longueur utile maximale de 3,32 m.
Les deux autres déclinaisons, appelées Standard et Long, proposent une longueur de 4,95 m et 5,30 m et se situent « au cœur du marché », avance PSA. Elles offrent un volume utile de chargement de 5,8 et 6,6 m3 et une longueur utile maximale de 3,67 et 4,02 m. Ces utilitaires seront disponibles dans des versions plancher cabine, cabine approfondie et combi.
Une hauteur limitée, seulement du diesel sous le capot !
Désireux « d’ouvrir cette nouvelle génération de fourgons à de nouveaux usages et de nouveaux clients », nous a confié Maxime Picat, directeur de la marque Peugeot, les deux modèles possèdent un avantage non négligeable : une hauteur maximale de seulement 1,94 m pour la version Long (1,90 m pour les versions Courte et Standard), permettant d’accéder à des zones réglementées comme des parkings.
Sous le capot, l’offre se concentre, à l’heure actuelle, sur 5 blocs diesel bien connus de PSA, à savoir la gamme BlueHDi. On retrouve ainsi le 1.6 l de 95 ch en boîte manuelle (144 g de CO2) ou en boîte pilotée ETG6 (135 g). Suivent le 1.6 l BlueHDi de 115 ch BVM6 (133 g), le 2.0 l BlueHDi de 120 ch BVM6 (139 g), le 2.0 l BlueHDi de 150 ch BVM6 (139 g) et le 2.0 l BlueHDi 180 ch EAT6 (151 g). Ces moteurs sont couplés à un réservoir d’AdBlue de 22,4 l, annoncé pour une autonomie de 15 000 km.
Une offre restreinte et plutôt décalée par rapport à la volonté de Maxime Picat « de faire du Jumpy et de l’Expert des références pour la livraison du dernier kilomètre ». Si des motorisations essence « peuvent très bien faire leur apparition sur ces modèles, une fois que les régulateurs auront fait évoluer la réglementation en matière de fiscalité », justifie Maxime Picat, la question de l’hybride et de l’électrique reste donc aujourd’hui sans réponse au sein de PSA. Et le directeur de la marque Peugeot d’annoncer que « sur ces sujets-là, nous serons en réponse au marché ».
Une dotation technologique riche
Si, sous le capot, les deux utilitaires s’appuient donc sur des produits connus de tous, la dotation technologique connaît, elle, un véritable bond en avant. Ainsi, les Jumpy et Expert proposeront, de série ou en option, des portes coulissantes latérales mains libres, un régulateur de vitesse adaptatif. Ils reçoivent aussi, et pour la première fois sur le segment, l’affichage tête haute et un ensemble caméra-radar pour signaler la perte d’attention, reconnaître les panneaux ou encore enclencher un freinage automatique d’urgence jusqu’à 30 km/h.
Autre produit phare introduit sur les Jumpy et Expert, la Connect Box. Ce boîtier permettra la connexion automatique du téléphone lors de l’entrée dans le véhicule. Mais cette Connect Box fait aussi et surtout office de boîtier télématique remontant plusieurs types de données pour venir aider le gestionnaire de flotte. Pour bénéficier de ce service, les entreprises devront cependant s’acquitter du paiement de la Connect Box à l’achat des véhicules et d’un forfait annuel par véhicule.
Les commandes seront ouvertes début avril.