
Pour Carla Gohin, directrice de l’innovation du Groupe PSA, « le franchissement d’une barrière de péage en mode autonome est une étape importante dans les activités sur la conduite autonome de niveau 4 sur autoroute. » Le défi consiste à gérer un flux aléatoire de voitures dans une zone sans marquage au sol, puis d’insérer la voiture dans un espace de 3 mètres de large. Le tout en étant capable de gérer tout imprévu.
C’est la performance qu’a réussie une C4 Picasso autonome de niveau 4 le 12 juillet à 10 h 30, au péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines, présenté avec ses 39 voies comme le péage doté de la plus grande capacité en Europe. La C4 a communiqué avec succès avec l’infrastructure connectée de Vinci Autoroutes pour passer la barrière de péage, en utilisant le protocole ITS G5, standard européen pour la communication V2X.
Des antennes en bord de route
À partir de 500 m avant les barrières de péage, juste avant la fin du marquage au sol, une antenne UBR (pour Unité de bord de route) transmet au véhicule une trajectoire préenregistrée. Cette dernière le guide jusqu’à l’une des trois voies équipées pour l’accueillir. Au niveau de la barrière, une autre antenne communique avec le système d’information du péage et ne donne l’autorisation de passage au véhicule que si la voie est disponible et la barrière ouverte. Comme pour les véhicules non autonomes, un badge de télépéage suffit pour activer l’ouverture. Enfin, le même système de trajectoire virtuelle permet au véhicule de rejoindre l’autoroute à la sortie du péage.

La communication des résultats de cette expérimentation a fait suite à la déclaration de Renault et Sanef, deux heures auparavant, qui annonçait leur coopération pour développer les communications entre véhicules autonomes et infrastructures routières. Ces derniers ont également lancé en juin 2016 un projet pilote de franchissement des barrières de péage au niveau de l’autoroute A13.
Renault et PSA sont en fait tous deux partenaires des projets européens Scoop@F (voir notre brève) et C-roads France, dont l’objectif est le pré-déploiement de systèmes de transports intelligents coopératifs (ITS) sur les routes françaises.
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