Spécialiste de l’informatique avec un effectif de 29 salariés, Pygram suit avec attention sa vingtaine de véhicules et en chiffre le TCO de façon exhaustive. Un TCO qui sert à assurer la gestion de la flotte au quotidien mais qui se veut aussi un outil de décision avec une dimension stratégique, par exemple pour choisir les modèles à intégrer.
Chez Pygram, le TCO moyen des véhicules s’élève à 0,30 euro. « Mon Renault Espace coûte 0,45 euro du km, dont 0,35 euro en loyer et entretien, et 0,10 euro pour l’assurance, les pneus et toutes les petits choses », illustre Régis Tersiquel, responsable administratif et RH.
Au sein de Pygram, plusieurs paramètres entrent en compte pour calculer le TCO. Le premier et le plus important reste le loyer financier. Suivent les frais d’entretien, divers selon les loueurs et les marques, puis l’assurance.
Régis Tersiquel, responsable administratif et RH, Pygram
« Le loyer représente le pourcentage le plus important du TCO. Mon Renault Espace coûte par exemple 0,45 euro du km, dont 0,35 euro en loyer et entretien. Les 0,10 euro restants comprennent l’assurance, les pneus et toutes les petits choses : vignette Crit’Air, parking à demeure, etc. », illustre Régis Tersiquel, responsable administratif et RH.
« Pour l’assurance,...
Au sein de Pygram, plusieurs paramètres entrent en compte pour calculer le TCO. Le premier et le plus important reste le loyer financier. Suivent les frais d’entretien, divers selon les loueurs et les marques, puis l’assurance.
Régis Tersiquel, responsable administratif et RH, Pygram
« Le loyer représente le pourcentage le plus important du TCO. Mon Renault Espace coûte par exemple 0,45 euro du km, dont 0,35 euro en loyer et entretien. Les 0,10 euro restants comprennent l’assurance, les pneus et toutes les petits choses : vignette Crit’Air, parking à demeure, etc. », illustre Régis Tersiquel, responsable administratif et RH.
« Pour l’assurance, le choix de véhicules “exotiques“ peut parfois se montrer plus intéressant : nous avons pris un Nissan au lieu d’un Renault Trafic car nous y gagnons 300 euros par an. Alors qu’il s’agit du même véhicule et du même moteur, l’assurance du Nissan est moins chère car il y en a peu sur la route, avec donc moins d’accidents les impliquant », explique Régis Tersiquel.
Un suivi attentif des dépenses
Le TCO intègre aussi la consommation. « Ce poste a peu d’impact car nos véhicules roulent peu, entre 20 000 et 25 000 km par an. Nous essayons toutefois de faire attention, notamment en organisant des concours de consommation de temps en temps. Nous tenons aussi compte de l’accidentologie et des frais annexes. Ainsi, les SUV ont de plus gros pneus qui coûtent plus cher que ceux des berlines », poursuit ce responsable.
La redevance nette des salariés pour les véhicules de fonction est déduite selon la règle des 30 % des coûts du loyer plus l’assurance. Pygram n’intègre pas l’essence privée dans le TCO. Un tableau Excel recense le kilométrage et la consommation de carburant de chaque véhicule, en lien avec le calendrier des conducteurs : « Je peux alors vérifier si le rapport entre kilomètres parcourus et consommation est logique. »
Les pneus ne sont pas non plus inclus dans le calcul car ils ne sont pas sous-traités auprès d’un loueur et Pygram négocie les prix directement avec un prestataire local. « L’intégration de leur coût n’offre donc pas d’intérêt. » Pour sa part, la sinistralité est comprise par le biais des assurances : « Nous n’avons pas de contrat flotte mais par véhicule, avec à la clé un bonus qui peut atteindre un coefficient de 0,5. Avec une assurance flotte, on part d’une base de 0,6 qui se maintient ou évolue à la hausse, mais qui ne descendra pas », constate Régis Tersiquel.
Pour ce dernier, le TCO sert tout d’abord à proposer des véhicules. « J’effectue un travail en amont lors du renouvellement du véhicule d’un salarié et j’appelle mon loueur pour obtenir un devis. J’en demande aussi un pour l’assurance. À partir de ces données, le salarié opte entre trois et cinq modèles avec les coûts les plus adaptés à son usage. Le TCO est donc déjà un critère de choix. »
Ensuite, le TCO aide également ce responsable à assurer le suivi de la flotte : « Connaître le TCO pour chaque catégorie de salariés (cadres, dirigeants ou techniciens) va permettre d’essayer de maintenir ou de faire diminuer le TCO en cas de renouvellement. »
Le TCO, une aide stratégique
L’analyse du TCO a aussi conduit Pygram à changer sa stratégie. « Actuellement, la tendance forte chez nous est de substituer des véhicules de fonction 5 places aux VU : le non-rattrapage de la TVA est couvert par la redevance demandée aux salariés, avec un TCO plus intéressant que celui des VU en raison d’une valeur résiduelle plus élevée pour les VP », justifie Régis Tersiquel.
Au départ, l’entreprise avait de fait opté pour de petits véhicules 2 places de type Clio ou 208 pour les tournées auprès des clients. Tout en donnant déjà la possibilité au technicien de rentrer chez lui avec la voiture, pour assurer une certaine souplesse à la fois pour le management et les interventions.
Des VU remplacés par des VP
« Le VP constituait une motivation salariale : les techniciens avaient accès à un VP après un à deux ans de présence. Mais nous sommes près de Nantes : beaucoup de nos salariés résident en ville et il devient compliqué pour eux d’avoir deux véhicules à garer le soir. En calculant les coûts réels, nous nous sommes aperçus que les VP 5 places revenaient moins cher que les 2 places. En parallèle, il y avait une demande des salariés pour des VP. Nous avions donc des intérêts concordants, relate le responsable. Qui conclut : si nous n’avions pas procédé au calcul, nous serions restés sur une image d’Épinal du véhicule de fonction plus cher en raison de taxes plus élevées. »
Pygram a aussi envisagé de passer à l’électrique. « Nous avons déjà installé des bornes de recharge en prévision dans le bâtiment, si jamais le marché se retourne. Cependant, je crois peu à l’électrique, beaucoup plus à l’hybride rechargeable », note Régis Tersiquel. Ce dernier voit deux freins majeurs à l’électrique. Tout d’abord, il est relativement onéreux en VP, entre autres en raison de l’absence retour sur les valeurs résiduelles.
Véhicule électrique ou hybride ?
En outre, Pygram se dirige vers des véhicules de fonction 5 places avec lesquels les collaborateurs partent en vacances : « Le 100 % électrique n’est donc pas adapté. Si nous étions restés sur du VU, l’électrique nous intéresserait. » « Nous proposons un hybride aux salariés lors des renouvellements : une Yaris ou une Prius. Une Yaris hybride aujourd’hui nous coûte plus cher que son équivalent diesel, mais nous voulons bien assurer le surcoût pour des questions d’image et pour suivre une tendance qui nous va bien. Nous sommes prêts à assumer cet écart de TCO à condition qu’il reste limité », prévient le responsable.
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