« Il ne suffit pas d’avoir beaucoup de bornes, encore faut-il qu’elles fonctionnent toutes bien. Or, il y a encore trop d’anomalies et de dysfonctionnements », déplore Gilles Bernard, président de l’Afirev, Association française pour l’itinérance de la recharge électrique.
L’Afirev a lancé en 2020 un observatoire pour mesurer la qualité du service de recharge des infrastructures ouvertes au public. Deux fois par an, elle publie les résultats d’une étude basée à la fois sur les données des opérateurs de réseaux et de services volontaires, et sur une enquête d’opinion (OpinionWay) menée auprès de conducteurs de véhicules électriques. Les...
« Il ne suffit pas d’avoir beaucoup de bornes, encore faut-il qu’elles fonctionnent toutes bien. Or, il y a encore trop d’anomalies et de dysfonctionnements », déplore Gilles Bernard, président de l’Afirev, Association française pour l’itinérance de la recharge électrique.
L’Afirev a lancé en 2020 un observatoire pour mesurer la qualité du service de recharge des infrastructures ouvertes au public. Deux fois par an, elle publie les résultats d’une étude basée à la fois sur les données des opérateurs de réseaux et de services volontaires, et sur une enquête d’opinion (OpinionWay) menée auprès de conducteurs de véhicules électriques. Les commentaires postés sur les réseaux sociaux sont aussi pris en compte. Les prochains résultats porteront sur la période du premier trimestre 2022 et seront publiés en juin prochain. Mais l’on sait déjà que la note de satisfaction globale atteint 75/100, ce qui n’est pas suffisant pour Gilles Bernard : « Les résultats ne marquent pas de progression et la qualité du service de recharge en itinérance n’est pas au niveau nécessaire pour répondre aux attentes et soutenir le développement du marché. »
En 2021, l’étude soulignait déjà que près de 7 % des bornes étaient hors service plus de sept jours consécutifs, que 27 % des sessions de charge ne se déroulaient pas de façon satisfaisante et que 80 % des conducteurs affirmaient avoir rencontré au moins un défaut de recharge majeur au cours des six derniers mois. Les principaux problèmes remontés concernaient l’accès aux bornes (badges non reconnus, câbles de chargement qui ne se verrouillent pas bien), et les difficultés pour obtenir les tarifs des recharges et les puissances disponibles, et pour contacter les centres d’appels.
Pour Gilles Bernard, des efforts doivent être menés « spécifiquement sur la conception et la maintenance des installations et des systèmes de gestion, sur l’exactitude et la complétude des données fournies aux utilisateurs, et sur la compréhension et la prévisibilité des prix. » Il faut aussi permettre aux utilisateurs de mieux comprendre les modalités de fonctionnement des installations et des véhicules qu’ils emploient. L’Afirev y travaille en coopération avec les opérateurs de recharge, l’Avere-France et les pouvoirs publics. Cette association peut compter sur le fait que chaque distributeur d’énergie ou réseau a l’obligation de publier ses résultats de qualité. De quoi favoriser la transparence et contribuer à améliorer les études.