Historiquement, la flotte de l’État fonctionnait en auto-assurance mais sans en connaître ou en maîtriser les coûts directs et indirects », relate Jean-Pierre Sivignon, chef de la mission interministérielle et responsable du parc de l’État jusqu’en octobre 2014, désormais directeur du développement et des partenariats de l’Ugap.
Géré par l’Ugap, ce marché n’avait attiré qu’un prestataire avec des tarifs pas toujours attractifs : les chiffres de la sinistralité inconnus rendaient difficile toute forme d’engagement. Mais ce marché était indispensable pour entrer dans le sujet et obtenir des tarifs intéressants à plus long terme.
Si l’offre de...
Historiquement, la flotte de l’État fonctionnait en auto-assurance mais sans en connaître ou en maîtriser les coûts directs et indirects », relate Jean-Pierre Sivignon, chef de la mission interministérielle et responsable du parc de l’État jusqu’en octobre 2014, désormais directeur du développement et des partenariats de l’Ugap.
Géré par l’Ugap, ce marché n’avait attiré qu’un prestataire avec des tarifs pas toujours attractifs : les chiffres de la sinistralité inconnus rendaient difficile toute forme d’engagement. Mais ce marché était indispensable pour entrer dans le sujet et obtenir des tarifs intéressants à plus long terme.
Si l’offre de l’Ugap n’était pas obligatoire, ce marché intéressait des ministères qui ne disposaient pas d’organisation pour gérer les flottes. C’était le cas des services du Premier ministre qui venaient de récupérer 7 000 véhicules pour constituer la flotte des directions départementales interministérielles (DDI). Le ministère de l’Intérieur, à la tête d’un nombre important de véhicules de fonction, avait suivi, ainsi que plusieurs gros opérateurs de l’État – soit 13 000 véhicules pour ce premier marché opérationnel à partir de fin 2012.
En février 2015, la circulaire Valls a imposé à tous les services de l’État et à ses opérateurs de s’assurer et de recourir à l’offre de l’Ugap. Peuvent déroger à cette règle les services qui, auto-assurés ou déjà assurés, pourront démontrer qu’ils bénéficient de meilleures conditions en matière de garanties ou de tarifs. Au 1er janvier 2016, environ 40 000 véhicules seront donc concernés, et 60 000 à terme.
Dans ce cadre, six binômes courtier-assureur se sont portés candidats pour un second marché. « Lors du premier, nous avions bénéficié d’une clause d’ajustement tarifaire qui avait permis de diminuer les tarifs de 30 % tout au long de la durée de vie du contrat, compte tenu d’une sinistralité désormais connue et au final très faible. Avec ce nouveau marché, nous obtenons 30 à 40 % sur ces tarifs déjà remisés », détaille Jean-Pierre Sivignon.
L’État repart avec Covea Fleet et Gras Savoye. Cela n’était pas gagné d’avance car les attentes étaient élevées sur les tarifs et la qualité des prestations. Avec un potentiel de 60 000 véhicules et l’objectif de construire, sur la période, une vraie politique de l’assurance, les prestataires vont devoir mobiliser des ressources et des moyens pour conduire des actions nouvelles de conseil, d’accompagnement pédagogique ou de prévention.