Directrice marketing du télématicien Océan, Barbara Tron revient sur les grandes évolutions de la télématique embarquée en évoquant la répartition des rôles entre constructeurs automobiles, loueurs longue durée, GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et spécialistes de la télématique. « Les constructeurs devront être capables de mettre à la disposition des clients ou des télématiciens des données fiables à forte valeur ajoutée. De leur côté, les GAFAM n’iront pas sur le marché du BtoB qui nécessite trop d’accompagnement personnalisé par rapport à leur mode de fonctionnement. Les constructeurs tenteront de se faire une place avant...
Directrice marketing du télématicien Océan, Barbara Tron revient sur les grandes évolutions de la télématique embarquée en évoquant la répartition des rôles entre constructeurs automobiles, loueurs longue durée, GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et spécialistes de la télématique. « Les constructeurs devront être capables de mettre à la disposition des clients ou des télématiciens des données fiables à forte valeur ajoutée. De leur côté, les GAFAM n’iront pas sur le marché du BtoB qui nécessite trop d’accompagnement personnalisé par rapport à leur mode de fonctionnement. Les constructeurs tenteront de se faire une place avant de laisser faire les télématiciens pour les mêmes raisons. Le service est un métier », explique Barbara Tron en défendant son métier.
À propos des discussions en cours à l’échelon européen qui visent à encadrer l’accès aux données et à préciser l’identité de leurs propriétaires, Barbara Tron rappelle qu’« à travers la Cnil et le RGPD, le législateur s’est exprimé sur l’accès aux données par l’employeur. Ces textes clarifient les droits respectifs du conducteur et de son employeur ou de tout autre détenteur de données, uniquement pour les données dites “personnelles“. Mais pour les données en général (quelles qu’elles soient et pas uniquement personnelles), les droits et les obligations des acteurs dont les constructeurs ne sont pas encore totalement éclaircis et c’est sur ce point que le législateur peut potentiellement intervenir à l’avenir. Sans doute tranchera-t-il dans le sens d’un plus large accès puisque ce mouvement semble être une tendance de fond de la société », complète la responsable.
Enfin, concernant les grandes fonctionnalités de la télématique qui vont faire évoluer le métier de la gestion de flotte dans les années à venir, Barbara Tron met en avant la gestion des véhicules propres (électriques ou autre), l’autopartage – sous réserve d’une baisse des coûts – et l’éco-conduite. « Plus globalement, on peut supposer que la crise sanitaire va avoir un impact sur la manière d’appréhender la gestion de flotte ou plus généralement la gestion de la mobilité et des trajets. Les législations, dont la LOM, vont certainement accélérer la mise en place de nouvelles solutions de gestion de l’activité itinérante », conclut-elle