EDF la teste actuellement dans le cadre du projet SAVE dans les Yvelines avec Renault, Total et Schneider Electric. La charge rapide nécessite en effet des bornes spécifiques capables de fournir un courant haut débit : 44 kWh, contre 3,7 kWh en moyenne pour une charge normale. En outre, l’infrastructure coûte cher (30 000 euros la borne d’après le livre vert du sénateur Louis Nègre) et suppose des contraintes lourdes d’aménagement du réseau, de quoi augmenter in fine le prix de l’électricité.
« Une charge rapide pourrait ainsi coûter dix fois plus cher qu’une charge lente, aujourd’hui estimée à 2 euros, prévient Patrick Gagnol, chef...
EDF la teste actuellement dans le cadre du projet SAVE dans les Yvelines avec Renault, Total et Schneider Electric. La charge rapide nécessite en effet des bornes spécifiques capables de fournir un courant haut débit : 44 kWh, contre 3,7 kWh en moyenne pour une charge normale. En outre, l’infrastructure coûte cher (30 000 euros la borne d’après le livre vert du sénateur Louis Nègre) et suppose des contraintes lourdes d’aménagement du réseau, de quoi augmenter in fine le prix de l’électricité.
« Une charge rapide pourrait ainsi coûter dix fois plus cher qu’une charge lente, aujourd’hui estimée à 2 euros, prévient Patrick Gagnol, chef de projet à la direction de la mobilité électrique chez EDF. Et pour une entreprise, l’intérêt d’investir dans ce type d’installation est donc limité, d’autant qu’il n’existe pas encore de norme commune pour la charge rapide. » Deux systèmes coexistent : celui de PSA et Mitsubishi fonctionne avec du courant continu (50 kwh) ; l’autre, proposé par Renault (sur la Zoé notamment), recourt à du courant alternatif (43 kwh). Une solution qui a le mérite de réduire les coûts d’infrastructure car le chargeur « haute tension » se trouve dans l’auto et non sur la borne.
Si, d’après les experts, 95 % des besoins du parc de véhicules électriques devraient être couverts par la charge normale (16 A), la construction d’un réseau public de points de charge rapide sera nécessaire pour rassurer les usagers et les secourir en cas de panne. Reste à installer ces bornes aux bons endroits pour justifier pleinement leur utilité, « a fortiori dans des stations-services plutôt que dans les parkings ou en voirie, pour des raisons de sécurité », précise Patrick Gagnol.