« Nous sommes arrivés sur le site de la porte d’Orléans en novembre 2017. Environ 400 personnes viennent y travailler quotidiennement, pour un effectif total de 600 personnes », relate Victor Ganivet, directeur du centre de bus de la porte d’Orléans. Le parking est indispensable pour l’activité, surtout pour les conducteurs de bus qui, en début ou en fin de travail, ne peuvent pas bénéficier des transports en commun. Il compte une cinquantaine de places pour les voitures et une trentaine pour les deux-roues. Ce parking est mutualisé à l’ensemble immobilier où il se situe, avec le centre bus en sous-sol et des logements et équipements publics au-dessus.
Gérer les télécommandes
« Dès l’entrée dans les lieux, nous avons été confrontés à la difficulté de gérer les télécommandes pour le parking. Elles demandaient beaucoup de logistique et de mobilisation de ressources humaines : pour les donner, les reprendre, identifier les conducteurs ou régler les problèmes de perte ou de vol », rappelle Victor Ganivet. Un problème qui concerne aussi les places de parking réservées dans Paris, à des endroits où les agents se garent pour prendre leur service. En outre, l’emploi d’une télécommande pour ouvrir automatiquement un parking limite son usage à une personne par jour. « Nous étions la recherche d’une solution intégrée de gestion de parking, si possible dématérialisée, pour nous exonérer de cette activité sans valeur ajoutée, tout en apportant un service de meilleure qualité aux personnels », reprend ce responsable.
Il y a deux ans, la RATP a créé avec Zenpark une plate-forme numérique destinée au personnel, pour les parkings de son site mais aussi pour les parkings extérieurs. Aujourd’hui, l’ensemble des parkings du personnel sont gérés par ce prestataire. Les conducteurs effectuent leurs réservations une semaine à l’avance et accèdent aux parkings via l’application, sans faire appel à un boîtier.
« Nous nous sommes ainsi libérés des places déportées louées dans le privé. Nous réservons avec l’application une vingtaine de places supplémentaires dans trois emplacements RATP : porte de Gentilly, porte de Vanves et à Massy RER. Elles peuvent être réservées gratuitement et exploitées en 3/8, ce qui était auparavant impossible du fait du recours aux boîtiers de télécommande », expose Victor Ganivet.
Un nouveau dispositif
Pour le parking de la porte d’Orléans, un boîtier Zenpark a été retenu ; il se connecte au boîtier en place pour commander l’ouverture de la porte. Le système de réservation couvre cinquante places de voitures, dix places partagées pour les deux-roues et 600 utilisateurs actifs de la solution. Chaque jour de la semaine, le nombre de places occupées oscille autour de soixante au pic d’activité. En prenant en compte la surréservation, 75 places sont réservées en tout. Cette surréservation est indispensable pour compenser le chevauchement des horaires de réservation entre les prises de fonction des agents. « Le stationnement est gratuit mais peut devenir payant si le personnel dépasse les horaires d’usage ou ne respecte pas les conditions d’utilisation, ce qui a contribué à responsabiliser les usagers sur le respect des horaires notamment », complète le directeur du centre de bus. À noter enfin qu’en 2019, la RATP a contribué à la levée de fonds de 10 millions d’euros de la start-up Zenpark aux côtés d’EDF.
Ouvrir le parking au public
« Prochainement, nous allons ouvrir à la location du public les places de parking sur les créneaux où ils ne sont pas occupés par le personnel : la nuit, le week-end ou les vacances », anticipe Victor Ganivet. Cela permettra à la RATP de rentabiliser ce parking et de réserver des places supplémentaires dans des parkings déportés. « D’une manière générale, ce système est apprécié par le personnel. Nous l’avons lancé deux mois avant les grandes grèves de début 2020 et il n’a jamais été remis en cause par les syndicats », conclut le directeur du centre de bus.