Selon l’Avere-France, l’association nationale pour le développement de la mobilité électrique, et le ministère de la Transition énergétique, qui diffusent régulièrement des chiffres sur la recharge, la France comptait, au 31 janvier 2023, 85 284 points de charge. Signe encourageant, leur nombre a progressé de 57 % en un an. Le cap des 100 000 sera franchi en 2023, quand le gouvernement voulait le dépasser fin 2021. Si 989 nouvelles stations (3 177 points de charge) ont ouvert en 2023, le plan de déploiement accuse deux ans de retard. Désormais, la France compte 127 points de charge en moyenne pour 100 000 habitants. 35 % des infrastructures...
Selon l’Avere-France, l’association nationale pour le développement de la mobilité électrique, et le ministère de la Transition énergétique, qui diffusent régulièrement des chiffres sur la recharge, la France comptait, au 31 janvier 2023, 85 284 points de charge. Signe encourageant, leur nombre a progressé de 57 % en un an. Le cap des 100 000 sera franchi en 2023, quand le gouvernement voulait le dépasser fin 2021. Si 989 nouvelles stations (3 177 points de charge) ont ouvert en 2023, le plan de déploiement accuse deux ans de retard. Désormais, la France compte 127 points de charge en moyenne pour 100 000 habitants. 35 % des infrastructures sont accessibles sur un parking, 24 % en voierie, 36 % dans l’enceinte d’un commerce et 5 % auprès d’une entreprise.
Les bornes en courant alternatif (AC) de moins de 7,4 kW représentent 35 % du réseau. Ces bornes en AC, cette fois avec une puissance de 7,4 à 22 kW, forment plus de la moitié de la couverture avec 53 %. Au-delà de 22 kW, les prises en AC totalisent 2 % des bornes sur le territoire. Les recharges rapides en courant continu (DC) mobilisent 10 % des infrastructures : 2 % pour une puissance inférieure à 50 kW, 4 % entre 50 et 150 kW, 3 % entre 150 et 350 kW et 1 % au-dessus de 350 kW.
Le nombre de sessions de recharge donne une indication sur la disponibilité des bornes. Une session correspond à la période pendant laquelle un véhicule est branché à un point de recharge. En janvier 2023, un point de charge enregistrait en moyenne 14,5 sessions de recharge sur le mois. De son côté, le taux de disponibilité permet d’appréhender la qualité du réseau. Un point de charge est considéré comme disponible quand il n’est ni en maintenance, ni hors-service. Les bornes en AC affichent un taux de disponibilité de 86 %, contre 83 % pour les installations en DC inférieures à 150 kW, et 78 % pour leurs homologues de plus de 150 kW.
Recharge : quelques chiffres prospectifs pour la France
Selon l’Avere-France, qui a compilé plusieurs études, il faudra, en 2025, avoir ouvert entre 175 000 et 215 000 points de charge au public. Ce chiffre atteindra 330 000 à 480 000 unités en 2030. 92 % du réseau affichera une puissance inférieure à 22 kW, 7 % à 50 kW et 1 % au-dessus de 100 kW. Le déploiement d’un tel réseau nécessitera 2,6 milliards d’euros pour 2025 (135 millions d’euros par an pour la maintenance) et 4 milliards en 2030 (290 millions d’euros pour la maintenance).
La part des recharges à domicile diminuera ainsi pour attendre 63 % en 2025 et 56 % en 2030. Celle des recharges au travail restera constante à 15 %. Le recours au réseau public va se renforcer et passer de 22 % en 2025 à 28 % en 2030. Selon des données Enedis de 2020, 75 % des recharges se font à domicile, 15 % sur le lieu de travail et 10 % sur la voie publique. Parce qu’ils habitent dans des immeubles collectifs et ne possèdent pas de parkings où installer une prise, de nombreux conducteurs seront contraints d’utiliser les points publics de recharge. À titre d’exemple, seuls 27 % des ménages vivant à Paris bénéficient d’une place de stationnement. Dans ces conditions, le développement du réseau de bornes reste crucial.