
Le Renault Arkana anticipe largement un restylage que personne ne remarquera, tout juste deux ans après son lancement en Europe. Rappelons que ce SUV compact et coupé a joué son rôle de transition depuis 2021, entre la fin de vie discrète du Kadjar et l’arrivée tardive de son remplaçant Austral. Cet Arkana tombait à pic pour surfer sur une demande européenne pressante, en pleine crise du covid-19, des semi-conducteurs et du fret maritime hors de prix, pour un SUV au prix serré et, qui plus est, au style tranchant mais séduisant de crossover coupé.
L’opportunisme n’étant jamais une faute dans le commerce automobile, Renault a importé cet Arkana depuis son usine coréenne à bas coûts Samsung, reprise par Nissan pour le groupe Renault, ceci afin de demeurer dans la péninsule asiatique où les taxes d’importations sont dissuasives. Cet Arkana a d’abord été produit pour la clientèle locale moins fortunée et basé sur la plate-forme de l’alliance Renault-Nissan CMF-B de la Clio ou de la Micra. D’où son empattement allongé au maximum pour mieux séduire cette clientèle habituée à monter à l’arrière des berlines.
Une gamme moteur reconduite
On retrouve donc à l’occasion de ce très léger restylage les mêmes motorisations proposées au lancement au printemps 2021 de cet Arkana. Soit les deux 1.3 TCe essence (140 ch et 160 ch) et le 1.6 l full hybrid de 145 ch, tous uniquement en boîte auto à double embrayage EDC pour les premiers, à boîte auto à crabots pour le second. La gamme 2023 débute toujours en 140 ch/130 g à 31 000 euros TTC, ou 33 000 euros TTC en 145 ch/105 g full hybrid (exonération de TVS CO2 sur 3 ans, 20 euros de taxe CO2 sur 3 ans), en finition Evolution. Deux autres finitions sont au catalogue : Techno (pour 1 600 euros de plus) et Esprit Alpine (+ 3 200 euros sur Evolution). À noter que le 160 ch/135 g n’est disponible qu’en Esprit Alpine.
Par ailleurs, un Pack Business à 400 euros comprend le radar de parking avant, les vitres arrière et lunette surteintées et le réglage électrique du siège conducteur. Enfin, cet Arkana ne devrait pas survivre après 2025 et l’entrée en vigueur de la norme Euro 7 (si celle-ci est finalement conservée par la Commission européenne). En effet, pour cette plate-forme CMF-B de l’Arkana, aucune motorisations adéquates et à bas coût ne peut s’y greffer. Ce SUV coupé « low cost » aura joué idéalement son rôle en à peine cinq ans de carrière. L’avenir est à l’électrique chez Renault et, pour retrouver un SUV compact à bas coûts, il faudra se tourner vers la filiale Dacia début 2024 en choisissant le successeur du Duster.