
Renault lance son Austral, le nouvel opus de la génération « Renaulution ». Avec l’objectif de replacer la marque dans le segment incontournable et rémunérateur du SUV compact. Le Kadjar avait laissé un goût d’inachevé. Après un lancement en fanfare réussi, il avait été concurrencé par le Peugeot 3008 que ce nouvel Austral tient dans sa ligne de mire. Ironie de l’histoire, le récent patron du style Renault n’est autre que Gilles Vidal, celui-là même qui a dessiné le SUV au lion. Mais il est arrivé trop tard pour réellement modifier en profondeur cet Austral.
Pour ce Renault Austral, pas question donc de se rater en design et en technologie. Renault dévoile ainsi des lignes relativement sages mais élégantes. Qui doivent aussi évoquer, selon la marque, la « sensual tech ». Moyennant quoi, rien de révolutionnaire pour l’allure générale. Dans ses 4,51 m de long pour un bon 1,62 m de haut et 1,83 m de large, ce SUV se veut à la fois athlétique et sportif. Mais tout en demeurant sensuel dans ses lignes empreintes de douceur, dégageant tout de même une prestance imposante assumée. De quoi donner du fil à retordre à ses concurrents hexagonaux. Mais on est loin de l’extravagance des SUV asiatiques, Hyundai et Toyota en tête.
Un bel intérieur… et de qualité
Avec ce Renault Austral, c’est bien une fois assis derrière son volant que l’on sera le plus séduit. À commencer par la planche de bord inspirée de la récente Mégane E-Tech électrique avec ses deux écrans parfaitement lisibles et bien positionnés, le nouveau petit volant se faisant discret. Surtout, la console centrale adopte le design « aviation » qui permet de larges espaces et boîtes de rangement, c’est très bien. Et Renault sait combler ses clients depuis le Scénic avec une banquette arrière coulissante sur 16 cm et fractionnable 2/3-1/3. Avec à la clé de 500 à 1 525 dm3 de capacité de coffre en fonction des configurations et versions.
La qualité des matériaux ne souffre aucune critique. Renault nous a déjà familiarisés avec son savoir-faire pour les Captur, Mégane et Clio, frisant le rendu et l’aspect des premium. De bon augure. Même si les modèles présentés début mars étaient des préséries sorties de l’usine espagnole de Palencia où l’Austral sera fabriqué.

Un nouveau 3-cyl. HEV ultra sobre
Il n’y a donc pas de déception dans la présentation globale de ce nouveau SUV compact. Mais c’est surtout sous le capot qu’il faut noter les avancées qui replacent Renault en tête de la mobilité « électrifiée ». En effet, la gamme de motorisations se renouvelle intégralement avec, outre le renoncement au diesel, l’arrivée d’une deuxième génération de full hybrid HEV.
Ce full hybrid HEV se base sur un nouveau 3-cyl. 1.2 turbo-essence de 128 ch/205 Nm, accouplé à un moteur électrique de 67 ch/205 Nm et un générateur-démarreur haute tension, aidé par une batterie de 1,7 kWh en 400 V. Le tout servi par la fameuse boîte à crabot sans embrayage qui passe à 7 rapports. Les puissances se font élevées avec pas moins de 160 ou 200 ch, pour des émissions de CO2 à 105 g et une consommation mixte de 4,6 l/100 km ! Renault affirme qu’en ville, le roulage se fait à 80 % en mode électrique et à 40 % sur route.
Ce moteur en deux puissances se déclinera en MHEV en 48 V de 130 ch, soit 123 g pour 5,3 l/100 km, aussi peu qu’un diesel équivalent. Et en accès à la gamme, Renault n’a pas renoncé à l’excellent 4-cyl. 1.3 TCe MHEV en 12 V de 140 ou 160 ch, soit 136 g et 6,2 l/100 km en boîte manuelle ou automatique à variateur X-Tronic. Qui équipe aussi son cousin Nissan Qashqai dont il partage la plate-forme CMF-CD de troisième génération.
Renault Austral : commercialisation à l’été 2022
Outre cette offre de motorisations inédites et sobres, ce Renault Austral se déclinera aussi en fonction des versions avec des roues arrière directrices. Celles-ci permettent une grande agilité de comportement dynamique et une grande stabilité sur autoroutes et voies rapides en courbes. Mais aussi un diamètre de braquage de 10,1 m, un record pour la catégorie ! Faire demi-tour comme une citadine en ville et consommer à peine 5,0 l/100 km comme une urbaine, c’est inédit.
Renault a indiqué une commercialisation mi-2022 pour des livraisons à l’automne, sans précision de gamme et de prix. Une certitude : les finitions Business disparaissent du catalogue.
