
Il ne se passe pas un mois sans que Renault dévoile un nouveau pan de sa stratégie d’électrification quasi totale, un objectif que Luca de Meo, le patron de Renault Group estime atteignable dès en 2030. C’est du moins une projection qui va encore plus loin que celle de Toyota et son plan Beyond Zero dévoilé récemment.
Cap sur l’électrique à 100 % en 2030
En effet, lors d’une nouvelle conférence « Renault eWays » le mercredi 30 juin, Luca de Meo a précisé que dès 2025, 30 % des véhicules Renault seraient électriques BEV et 35 % full hybrid FHEV, PHEV ou à hybridation légère MHEV.

Pour ce faire, le nouveau pôle ElectriCity commencera à produire une nouvelle génération de batteries « maison » pour deux plates-formes : la CMF-EV déjà révélée sur la Mégane E-Tech Electric commercialisée début 2022 ; et la CMF-BV pour le segment inférieur, celui des futures Renault 5 mais aussi Renault 4 baptisée « 4ever » qui en seront équipées à partir de 2023. Au total, dix nouveaux véhicules (particuliers et utilitaires légers) seront commercialisés en 2025, dont trois sous la marque Alpine. L’autonomie WLTP escomptée devrait atteindre 400 km pour les plus petits véhicules et jusqu’à 580 km pour les plus grands.
Comme un air de culture pop
Cette intégration verticale par Renault de tous les composants d’un véhicule électrique permettra, selon Luca de Meo, des coûts de fabrication inférieurs de 33 % par rapport à la Zoé par exemple, tout en partageant 50 % de ses composants. Et Renault compte bien diviser aussi par deux le prix du kWh embarqué d’ici 2030, tout en divisant par deux également son encombrement. Bref, c’est grâce à cette stratégie d’intégration et de relocalisation en France que Renault peut revendiquer de réinventer la voiture populaire, soixante ans après la 4L, avec cette nouvelle appellation de gamme « ElectroPop ».