
Avec cette filiale conçue pour fonctionner comme une start-up, le Groupe Renault compte créer des « liens privilégiés » avec les acteurs de l’énergie pour soutenir le développement de la mobilité électrique. « Investir dans les smart grids est un facteur déterminant pour renforcer notre leadership en Europe sur le véhicule électrique et accélérer le changement d’échelle de cette industrie », a commenté Gilles Normand, directeur du véhicule électrique de Renault.
Vers des réseaux électriques multidirectionnels
En effet, au départ, le réseau avait été conçu pour conduire l’électricité uniquement des centrales de production vers les consommateurs. Aujourd’hui, le développement des énergies renouvelables, l’augmentation de la demande en électricité et la diversification des usages, notamment avec les véhicules électriques, rendent nécessaire une circulation de l’électricité dans les deux sens afin de concilier production, consommation et désormais stockage. D’où la nécessité de réseaux dits « intelligents », capables de collecter et transmettre des données pour ajuster le flux d’électricité selon la demande.
Les smart grids pour démocratiser les VE
Dans le domaine des VE, ces données permettent une recharge intelligente (ou smartcharging), en la programmant selon les besoins de l’utilisateur mais aussi lorsque l’offre d’électricité est la plus abondante, par exemple lors des pics de production d’énergie renouvelable ou aux horaires où les tarifs sont les plus bas. Inversement, dans un réseau intelligent, les véhicules servent également d’« unités de stockage temporaire d’énergie », capables d’injecter de l’électricité dans le réseau pour pallier aux pics de consommation. Enfin, les batteries des véhicules peuvent être utilisées en seconde vie pour le stockage d’énergie stationnaire. Autant de points clés pour démocratiser les VE, que compte favoriser Renault via sa nouvelle filiale.