Renault dévoile les coulisses de la Factory VO de Flins

Un an après le lancement de la Refactory de Flins, le groupe Renault a inauguré sa Factory VO et ses différents ateliers, le 30 novembre 2021, lors d'une visite de presse. Il envisage ainsi de reconditionner jusqu’à 45 000 véhicules par an en 2023.
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Factory VO de Renault à Flins

Renault a inauguré sa Factory VO, usine spécialisée dans le reconditionnement de véhicules d’occasion dans le cadre de son projet Refactory de Flins (78), lancé il y a un an. Il a par ailleurs annoncé la construction d’une seconde Refactory à Séville, en Espagne.

« La Refactory incarne un projet innovant et ambitieux pour le site de Flins, une nouvelle source de valeur économique, sociale et environnementale », a commenté Luca de Meo, PDG de Renault Group.

Renault aurait investi 8 millions d’euros pour édifier la Factory VO sur une surface de 11 000 m² au sein du pôle Re-Trofit de sa Refactory. Ce qui en ferait « le plus grand site de reconditionnement d’Europe. » Depuis septembre 2021, plus de 1 500 véhicules d’occasion ont déjà été reconditionnés. Les VP et VUL d’âge moyen de 3,5 ans des marques Renault, Alpine et Dacia viennent d’un rayon de 200 km autour du site de Flins. Seulement 15 % des véhicules d’une marque concurrente proviennent des concessionnaires qui reprennent généralement 15 % de véhicules d’occasion concurrents.

Diagnostic, réparation, nettoyage… dans la Factory VO

Renault a digitalisé l’ensemble du site de la Factory VO afin d’assurer la traçabilité et le suivi en temps réel des étapes de remise en état des véhicules. D’abord, le jockey réceptionne les VO, ensuite testés sur une piste d’essai de plus de 300 m. Après leur lavage, il les amène dans un bâtiment de 2 500 m² pour un diagnostic, où cinq personnes chiffrent les réparations et commandent les pièces détachées nécessaires.

Selon Renault, les frais de remise en état (FRE) par véhicule sont d’environ 800 euros, soit un gain de 15 % par rapport au marché des concessions. Les frais engagés peuvent néanmoins atteindre jusqu’à 3 000 euros en fonction du niveau de prestation lié à l’âge et au kilométrage du modèle.

Après ce diagnostic, le jockey récupère les pièces détachées dans un drive et les place dans les coffres des véhicules garés sur un parking de 1 500 places. Les véhicules sont ensuite conduits en expertise dans un second bâtiment avec différents pôles d’activité.

Les 4 lignes de production de la Factory VO sont organisées sans retour en arrière possible. La partie mécanique comprend 28 ponts ainsi qu’un système d’aspiration des fluides. Les véhicules passent ensuite en partie carrosserie équipée de box de peinture, puis en smart-repair. En zone cosmétique, les opérateurs traitent et nettoient l’habitacle et l’extérieur du véhicule afin de les rendre comme neufs avant le contrôle qualité. Les véhicules passent ensuite dans un studio photo et vidéo installé sur un plateau tournant pour être scannés à 360 degrés (intérieur, extérieur, dessous de caisse et pneus). Enfin, SGS Automotive Services réalise le contrôle technique du VO.

Une capacité de 180 VO reconditionnés par jour

L’optimisation des flux est inspirée des systèmes de production de véhicules neufs. Ce qui permet ainsi à la Factory VO de reconditionner en moyenne un véhicule en 8 jours au lieu de 21 jours sur le marché des concessionnaires en général. Si seulement 12 véhicules par jour étaient traités en septembre 2021, les équipes travaillant en 2 x 8 de la Factory VO reconditionnent désormais 70 véhicules par jour. Mais, « organisée en trois équipes, la Factory VO peut reconditionner 180 VO par jour, soit 45 000 véhicules par an à l’horizon 2023, avec la possibilité de doubler ce chiffre à moyen terme. Cela nous permettra de générer 200 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel d’ici 2025, sous la forme de prestations facturées aux concessionnaires de la région », a précisé Jean-Dominique Senard, président de Renault Group.

En outre, la Factory VO bénéficie de boucles de pièces et de matières provenant des filiales du groupe Renault (Gaia, Indra et Choisy) pour limiter au maximum le remplacement de pièces au profit de la réparation, diminuer les coûts et réduire l’impact sur l’environnement.

« On estime qu’on peut économiser jusqu’à 12 000 litres de peintures et des milliers de kilomètres : les camions qui livrent les véhicules neufs chez les concessionnaires, reviennent désormais avec des véhicules d’occasion à rénover », a expliqué Jean-Philippe Bahuaud, directeur stratégie, plan environnement et Refactory.

D’ici 2023, Renault prévoit d’introduire de nouvelles activités telles que la réparation de carrosserie lourde et le rétrofit de VUL dans sa Factory VO.

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