
Le Renault Master E-Tech électrique fait son entrée, quatre ans après le fourgon 100 % électrique Z.E. Ce dernier se dotait alors de la chaîne de traction (moteur et batterie) du Kangoo Z.E., avec une autonomie maximale d’une centaine de kilomètres. Il devenait donc urgent d’équiper ce gros VU d’une batterie de plus forte puissance afin d’améliorer son autonomie. C’est chose faite avec le Master E-Tech électrique qui reçoit une batterie de 52 kWh issue de la Zoé. De quoi doubler l’autonomie jusqu’à 204 km (WLTP) avec une recharge.
Ce Master E-Tech fourgon (van) électrique se décline en quinze versions, au lieu de six précédemment. Avec, au choix, trois longueurs et trois hauteurs, en 3,1 t et 3,5 t. Une version 3,8 t, qui pourra se conduire avec le permis B grâce à la dérogation pour les VU électriques, devrait compléter la gamme ultérieurement.
Grâce à l’implantation des batteries dans le plancher, les volumes utiles des fourgons, de 8 à 15 m3, demeurent identiques à ceux des versions thermiques. Les versions plancher-cabine et châssis-cabine existent en deux longueurs (L2 et L3).
76 ch : faible puissance pour ce Master E-Tech électrique
La batterie de 52 kWh est associée à un nouveau chargeur enfin compatible avec la recharge en courant continu (22 kW). On peut donc récupérer une cinquantaine de kilomètres d’autonomie en 45 minutes ou recharger de 10 à 80 % en environ 1 h 30. Sur une wallbox de 7,4 kW, la batterie se charge à 80 % en cinq heures et en dix heures sur une prise domestique de 3,7 kW.
Le confort d’utilisation est bon et le poids des batteries ne se fait pas trop sentir au roulage. Mais ce Master E-Tech affiche des performances trop limitées, avec une puissance nettement insuffisante à seulement 57 kW (soit 76 ch). En outre, par construction, ce Master est limité à 80 km/h, ce qui pourrait être dangereux dès que l’on sort du milieu urbain. Renault devrait modifier cela et proposer une version pouvant atteindre les 100 km/h d’ici la fin d’année. En attendant, à partir de 56 900 euros HT, ce Master E-Tech électrique aura fort à faire face à la concurrence.