Mise en place en seulement deux ans, Ampere n’est pas seulement une nouvelle entreprise au sein du groupe Renault. C’est la nouvelle organisation du constructeur, sa raison d’être. L’entité va fabriquer et commercialiser des véhicules particuliers électriques sous la marque Renault. Elle a été créée pour répondre aux nouveaux enjeux de l’industrie automobile : la neutralité carbone et la partie outils. Son chiffre d’affaires devrait atteindre les 4 milliards d’euros en 2025.
Ampere regroupe 11 000 employés dont 35 % d’ingénieurs. Son objectif : « Rendre les voitures électriques et connectées abordables à tous », a récemment affirmé Luca de Meo, le P-DG du groupe Renault. Et ce « en répondant aux impératifs de la transition énergétique et en saisissant les opportunités de croissance du marché », a-t-il complété. Avant de poursuivre : « Ampere combine le meilleur de deux mondes : l’expérience et la force de frappe d’un constructeur automobile de premier plan, et l’agilité et l’innovation d’un nouvel acteur. »
Sept véhicules dont la Renault Twingo électrique
Deux plates-formes natives pour les véhicules électriques seront utilisées. Soit AmpR Small pour le segment B et AmpR Medium pour le segment C. Mais le but pour Ampere reste d’atteindre la parité des prix de vente entre véhicules thermiques et électriques. Ainsi, les coûts devraient diminuer de 40 % d’ici à 2028 entre la première et la seconde génération de véhicules électriques du segment C. En 2031, une gamme de sept véhicules sera disponible sur le marché européen.
Outre la Mégane E-Tech actuelle, le Scénic E-Tech arrivera en 2024. Suivront les Renault 4 et 5 en 2025. Et en 2026, une nouvelle Renault Twingo, 100 % électrique, verra le jour avec un prix de vente fixé à 20 000 euros (ou 100 euros/mois). À noter qu’Ampere prévoit des collaborations avec les autres marques de Renault, comme Alpine, Nissan et Mitsubishi Motors, aussi bien sur les véhicules que sur les outils informatiques.
Un premier Software Defined Vehicle en 2026
Au-delà du produit, Ampere mise sur le réseau de distribution et d’après-vente du groupe, son écosystème de charge pour les véhicules électriques et ses solutions de financement. De quoi offrir aux clients « une expérience sur mesure ». De plus, Ampere mise sur des partenariats technologiques avec Google et Qualcomm Technologies, notamment pour le lancement en 2026 de son tout premier modèle doté d’une architecture centralisée de type Software Defined Vehicle (SDV).
« Ampere repose sur une approche ouverte et horizontale avec les meilleurs partenaires. Cela lui garantit un faible risque d’exécution, une flexibilité et une allocation intelligente du capital », a rappelé Luca de Meo. La structure pourra également compter sur l’écosystème industriel ElectriCity du groupe Renault, en France, pour ainsi tendre vers une production neutre en carbone. Enfin, Ampere devrait aussi favoriser « une approche écosystémique » sur l’ensemble de la chaîne de valeur des véhicules électriques. La nature de cette approche : nouer des partenariats avec d’autres acteurs des batteries et des moteurs électriques.
