Chez Rentokil Initial, les badges de péage d’autoroute sont susceptibles d’être employés par l’ensemble des véhicules de la flotte. Ce parc, VP, VU et camions, se répartit entre les branches de l’entreprise consacrées à différentes activités. Il s’agit de la gestion des produits d’hygiène pour les toilettes d’entreprise et de l’extinction des nuisibles. Ou bien encore de la location et l’entretien de plantes pour les sièges d’entreprise et les restaurants. « Les véhicules circulent surtout dans des secteurs régionaux. Mais certains se déplacent dans l’ensemble de la France », décrit Olivier Soulard, gestionnaire national de la flotte de Rentokil Initial.
Pour équiper les conducteurs de badges de péage, Rentokil Initial travaille avec l’opérateur d’autoroute APRR depuis 2011. Ces badges sont gérés dans chaque site de l’entreprise. « Nous comptons environ soixante sites en France avec des correspondants flotte pour chacun, détaille le responsable. Tous ont accès au portail APRR, Parc Pilot, pour commander les nouveaux badges, les modifier ou les arrêter. » Avec un parc qui fonctionne en grande majorité en location, les badges sont le plus souvent récupérés en fin de contrat. Ils sont modifiés via la plate-forme du prestataire. Puis ensuite réattribués à un nouveau véhicule ou renvoyés au prestataire.
Badges et logiciel de gestion de parc
Pour le suivi de l’utilisation des badges, la plate-forme d’APRR n’a mis en place aucune alerte particulière. Chez Rentokil Initial, le suivi de l’utilisation des badges repose surtout sur les remontées d’informations. Des informations fournies par le prestataire et directement traitées dans le logiciel de gestion du parc. « APRR envoient toutes les données sur les badges à Gac Car Fleet, indique Olivier Soulard. Automatiquement, toutes les transactions sont remontées dans le logiciel par immatriculation. » Ce dispositif a notamment permis à Rentokil Initial de faire la chasse aux badges « dormants ».
Ce responsable a repris la gestion du parc il y a quatre ans. Mais il ne recourt au logiciel Gac Car Fleet que depuis un an. « Depuis quatre ans, nous avons changé de loueurs, de constructeur, de carrossier. Soit un gros travail de remise en forme de la flotte », avance-t-il. Mais dans cette remise à plat, la gestion des badges n’a pas constitué une priorité, reconnaît le gestionnaire de Rentokil Initial. Ce qui n’a pas empêché quelques arbitrages pour optimiser les dépenses sur ce poste. « Nous préférons avoir la maîtrise des badges directement avec un concessionnaire d’autoroute, plutôt que d’inclure cette prestation dans un package loueur, expose le responsable de parc de Rentokil Initial. Cela nous laisse aussi la liberté de négocier les tarifs avec le prestataire et de faire jouer la concurrence. »
Olivier Soulard de Rentokil Initial ne souhaite pas non plus faire appel à un pétrolier qui inclurait le badge dans ses services. « Cela nous est arrivé de le faire mais les tarifs étaient très désavantageux. Même avec un accord-cadre passé avec le pétrolier. Il était également difficile de vérifier les consommations et de gérer les dépenses », constate le responsable de Rentokil.
Un choix avant tout économique
Quant à changer de prestataire pour optimiser les coûts, le peu de choix du nombre d’intervenants sur le marché n’offre pas de perspectives d’économie très intéressantes. « En revanche, pointe le responsable, par rapport au nombre de kilomètres parcourus, nous surveillons les tarifs des péages au kilomètre. Ces derniers temps, nous avons surtout pu noter les répercussions des hausses demandées par l’État », conclut Olivier Soulard.