Rentokil Initial : la télématique en appui à l’électrification

Pour les entreprises, la maîtrise de l’empreinte environnementale ne doit pas remettre en question les équilibres économiques. Spécialiste des services d’hygiène aux entreprises, Rentokil Initial avait choisi de verdir sa flotte en intégrant plus de véhicules au GNV, avant de revenir sur sa décision quand le prix du gaz s’est envolé. Aujourd’hui, l’entreprise a décidé d’électrifier son parc au moment où le TCO de cette technologie devient compétitif face au diesel. Avec l’électrification, Rentokil Initial veut réduire le taux de CO2 de sa flotte de 10 % d’ici 2025 et par rapport à 2021. Dans le même laps de temps, sa consommation de carburant doit également baisser de 10 %. « La majorité de nos 750 VUL se constitue de modèles compacts comme le Renault Kangoo et le Peugeot Partner qui peuvent basculer plus facilement à l’électrique », explique Franck Rognon, directeur national logistique, transports et distribution. Actuellement, la flotte de Rentokil Initial compte « 13 % de véhicules verts ».

Une centaine de VUL électriques en 2024

En 2020, l’entreprise a équipé sa flotte en télématique avec Michelin Connected Fleet, nouveau nom sous lequel opère désormais Masternaut. Une nouvelle vague d’équipement a eu lieu cette année. Sur la plate-forme de Michelin Connected Fleet, Rentokil Initial dispose d’une palette d’outils avec laquelle il suit l’activité de ses véhicules au quotidien.

La solution du télématicien l’aide notamment dans ses démarches d’électrification. « Nous avons la possibilité de choisir tous les véhicules électriques du marché, d’obtenir les autonomies et de définir le potentiel d’électrification de la flotte », détaille Franck Rognon. Une fois les véhicules mis à la route, des graphiques permettent d’obtenir les kilométrages réalisés, les niveaux d’accélération et l’autonomie restante. « Le panorama est complet et la télématique aide à évaluer le nombre potentiel de véhicules électriques dans chacun des groupes de véhicules qui composent la flotte globale, poursuit ce directeur. En 2024, Rentokil Initial va basculer une centaine de ses VUL à l’électrique. »

Chez Rentokil Initial, l’éco-conduite…

À l’origine, Rentokil Initial avait équipé sa flotte en télématique pour aider ses conducteurs à adopter une conduite plus sûre, plus responsable et plus économe. Dans le cas de l’électrique, les préceptes de l’éco-conduite permettent de maximiser l’autonomie des batteries. « Avec l’électrification et grâce à la télématique, nous sommes capables de maîtriser les habitudes de conduite pour accroître le rayon d’action et limiter le stress lié à la panne sèche », commente Franck Rognon. La capacité restreinte des batteries doit inciter les conducteurs à user de l’accélérateur avec parcimonie. L’éco-conduite les aide en ce sens mais les indicateurs ne sont pas affichés sur l’écran du véhicule pour ne pas les distraire. Les performances sont supervisées par le manager qui dispense ensuite ses conseils. Avec ce dispositif, accélérations, décélérations, vitesse et respect du code de la route restent sous contrôle.

… pour rentabiliser la télématique

La mise en place de l’éco-conduite et l’analyse des indicateurs ont permis de rentabiliser la solution, notamment à travers les économies de carburant. Rentokil Initial vérifie que le mode d’utilisation de chacun de ses véhicules thermiques est compatible avec l’électrique et valide sa décision par la télématique. La solution de télématique participe également au choix des bornes de recharge à installer dans les différents sites de ce spécialiste des services d’hygiène.

Enfin, au-delà de la technologie, Rentokil Initial insiste sur l’importance de la dimension humaine dans la réussite du déploiement d’une solution de télématique. Pour Franck Rognon, « sans un réel accompagnement, le projet échoue. »